Rega RP10

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REGA RP10

CELLULE SUMIKO BLACKBIRD MC

CLEARAUDIO BASIC PLUS PREAMPLI PHONO

 

 

Attention: cet article sera régulièrement mis à jour durant la période de rodage (quelques semaines)

 

Mises à jour:


13 Mai 2014 ► essai d’un autre couvre plateau et d’un presse disque (voir « Tweaks » §.V)

15 Mai 2014 ►Ajout du compte rendu d’écoute d’un nouveau vinyle « Mari NAKAMOTO » TBM-33

19 Mai 2014 ► Essai de la position MM sur le préampli CLEARAUDIO Basic Plus (voir §.IV.)

 

 

N° de série des modèles testés:
REGA RP10: S/N= 0116
SUMIKO Blackbird MC: S/N=non disponible
CLEARAUDIO Basic +: S/N=0181070
Veuillez notez que le module optionnel d’alimentation sur batteries du préampli phono CLEARAUDIO Basic Plus sera testé prochainement
Equipements associés pour le test:

Cellule: Sumiko Blackbird MC
Bras: Rega RB2000 avec upgrade usine (voir détails dans l’article ci-dessous)
Préampli ligne: Threshold Fet-10 He full upgradé (l’alimentation est le niveau 2, plus sophistiqué que le niveau 1 présenté sur le lien)
Amplis de puissance: Threshold SA/6e classe A monoblocs
Enceintes: PROAC Response R3.8
Vinyls: Stan GETZ / Joao GILBERTO, « The best of two worlds», 180gr,Audiophile Re-Mastering, Columbia PC33703
Stan GETZ « Big band Bossa Nova », 180gr, Pure analogue Audiophile Mastering, Verve V6-8494
Stan GETZ / Laurindo ALMEIDA, 180gr, Pure analogue Audiophile Mastering, Verve V6-8665
Jeanne MAS, « Les crises de l’âme », EMI 7918171 / PM264
Jeanne MAS, « Johnny Johnny », Club Mix 2004, 12 » 45rpm, 250Bis Music, BM120
Shoji YOKOUSHI Trio plus Yuri TASHIRO, « Greensleeves », TBM5011

            Mari NAKAMOTO with Shoji YOKOUSHI Trio & Yuri TASHIRO, « Little Girl Blue », TBM-33
Filtrage secteur: Blacknoise
Rack et accessoires divers: Taget Audio, cônes Euphonia D30, 5 x plaques de granit de 15kg
Câble de modulation Préampli Phono → Préampli Ligne: Tempo Electric Argent avec gaine Teflon surdimensionnée, Gauge 30 avec connecteurs Eichmann Silver Bullet
Câble de modulation Préampli Ligne → Amplis de puissance: Signal Cable Silver Resolution avec connecteurs Eichmann Silver Bullet
Câble d’enceintes: Anticables Level 2 Performance Series
Câbles secteur: 5 x JORMA Super Power Cord

 

 

I-INTRODUCTION.

 

Ceci est probablement le tout 1er test complet au monde de la nouveauté la plus attendue de 2014 en matière de platine vinyle : la REGA RP10. En effet nous avons cherché un site ayant déjà publié un test complet de la platine RP-10 et nous n’en avons trouvé aucun…

 

Bien que ce modèle ait été introduit par REGA en fin d’année 2013, il n’y a à l’heure actuelle que de simples présentations de cette platine montrant de superbes photos et laissant espérer un appareil de haut niveau, mais aucun test sérieux n’est pour l’instant disponible sur le Web sans que nous puissions nous expliquer pourquoi… Nous sommes donc très heureux à Threshold Lovers d’être les premiers à vous offrir un test complet du nouveau vaisseau amiral de REGA.

 

Ce test fait aussi référence à la cellule SUMIKO Blackbird MC et au préampli Phono MM/MC CLEARAUDIO BASIC Plus qui ont tous les deux été utilisés conjointement avec la REGA RP10 pour mener à bien ce test.

 

REGA est un des fabriquants de platines les plus réputés depuis des décennies. Ceux de nos lecteurs qui s’intéressaient déjà au monde de la Hi-Fi dans les années 80 se rappellent forcément de la REGA Planar 3 qui a été un best seller remarquable et qui a largement contribué à la renommée de la marque. Son rapport musicalité/prix était alors si exceptionnel qu’il était inégalé à l’époque, et cette platine continue son existence aujourd’hui au travers d’une version légèrement modifiée  qui est présentée sur le site de REGA, la RP3.

 

Pour donner une idée de la qualité de cette RP3, rappelons qu’elle a été classée «  Class B » par Stereophile en 2012 alors que son prix demeure ridiculement bas, en dessous de 900$ (!), et que certaines autres platines classées elles aussi « class B » s’affichent à plus de 8.000$…

 

Tous les espoirs sont donc permis pour le haut de gamme RP10 que nous testons aujourd’hui , et dont le tarif public tourne autour de 3.900€ sans cellule

 

Un autre avantage de choisir REGA est leur excellente fiabilité conjugué à la pérennité de la marque : REGA existait déjà il y a 30 ans et existera probablement encore dans quelques décennies ; il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter pour un éventuel SAV.

 

 

 

 

II-LA REGA RP10 EN DETAIL.

 

Un grand nombre de photographies de la REGA RP10 existent sur le Web, une simple recherche Google avec les mots « REGA RP10 » suffit à s’en convaincre, et nous n’avons donc pas jugé utile de réaliser nos propres photos, du moins pour la présentation générale de la platine.

 

Ce modèle RP10 est la toute dernière évolution de la lignée des platines REGA conçues par Roy GANDY dont l’approche est radicalement différente (voire opposée) à ce qui se fait habituellement : très faible masse excepté pour le plateau, grande rigidité, matériaux de haute technicité… Ces informations sont reprises un peu partout sur le Web et dans les magazines. Là où la majorité des constructeurs ont recours à la même approche, à savoir des platines à fortes masse pesant plusieurs dizaines de kilos, REGA a toujours pris la voie inverse, celle de la légèreté et de la faible masse associée à une grande rigidité.

 

Et à voir la musicalité de leurs platines depuis quelques décennies, il est évident que Roy GANDY n’a pas choisi cette voie par hasard.

 

 

 

 

La 1ère chose qui vient à l’esprit en déballant cette platine est « Waouh, quel beau morceau d’ingénierie !… ». Le look noir laqué piano, le bras en aluminium, la conception basée sur un « squelette » aux formes travaillées (voir les deux photos plus bas dans l’article), l’alimentation dans un boîtier à part et le plateau en céramique blanc ne peuvent pas laisser indifférent.

 

La 2ème chose qui surprend immédiatement est son poids extrêmement léger : c’est la plus légère des platines que nous ayons jamais déballée ! Vous pensez voir à quel point elle est légère ? Et bien vous vous trompez : elle est encore plus légère que cela ! On comprend immédiatement qu’il y a de l’ingénierie derrière pour aboutir à une platine aussi musicale avec une aussi faible masse…Seul le plateau a une masse notable…

 

Le plateau justement est blanc, et entièrement en céramique : selon les dires de REGA, il s’agit d’une version notablement améliorée du plateau de la RP8 pour lequel REGA a changé de fournisseur et s’est orienté vers un sous-traitant équipé de machines à commandes numériques capable de respecter son cahier des charges.

 

A l’arrière de la platine on trouve :

 

  • un câble assez long équipé d’une sorte de connecteur XLR à 4 broches à relier au boîtier d’alimentation séparé
  • les deux cordons RCA à relier au préampli phono. Les connecteurs RCA mâles de ces deux cordons sont de type vissant (sur le principe de certains WBT) mais semblent à faible masse. Depuis l’arrivée des incomparables connecteurs EICHMANN Bullet qui sont notre référence absolue en matière connecteurs RCA mâles (ce n’est pas le cas pour les connecteurs RCA femelles) toutes catégories de prix confondues, nous savons que la faible masse des connecteurs RCA peut s’avérer être un gage de qualité…

 

Le tout nouveau bras RB2000 qui équipe la RP10 fait très sérieux. Concernant ce bras, nous devons signaler que REGA vient de l’upgrader. Notre exemplaire nous a donc été livré directement avec l’upgrade, mais REGA propose cet upgrade gratuitement à ceux ayant acquis une RP10 en fin d’année : il suffit de contacter l’importateur à cet effet.

 

Pour ce qui est de la compatibilité avec les cellules, REGA conseille que la cellule ne dépasse pas 12 grammes. La SUMIKO Blackbird MC que nous utilisons pèse 9 grammes.

 

L’alimentation de la RP10 est logée dans un boîtier à part.

 

 

La face avant de cette alimentation présente 3 boutons :

 

  • un bouton On/Off
  • un bouton 331/3 tours/mn
  • un bouton 45 tours/mn

 

Lorsque vous mettez en marche l’alimentation, le logo REGA s’allume en rouge, sans que la platine ne se mette à tourner. Il suffit d’appuyer une fois sur la vitesse désirée et la platine démarre. En rappuyant une fois sur le même bouton de vitesse, la platine cesse de tourner. Simple et intelligent.

 

La face arrière de l’alimentation présente un classique connecteur secteur IEC, un fusible aisément accessible de 250mA lent, et une sorte de connecteur XLR verrouillable à 4 broches destiné à recevoir le cordon d’alimentation venant de la platine. Les autres boutons n’ont pas à être touchés par l’utilisateur.

 

 

Comme vous le savez maintenant, à Threshold Lovers nous aimons bien voir ce qu’il a à l’intérieur des appareils… Voici donc la vue interne de l’alimentation :

 

Mais vous savez que chez Threshold Lovers nous vérifions toujours ce qu’il y a à l’intérieur… voici donc un photo de l’alimentation :

 

 

 

 

Le coffret qui héberge l’alimentation est visiblement épais : il pèse un poids respectable. Il s’agit d’une alimentation régulée utilisant un DSP (le circuit carré avec un pastille jaune situé en haut à gauche sur la photo). Les condensateurs sont des 2 x 4.700µF / 63V et le transformateur est un modèle torique devant supporter aux environs de 30VA, ce qui est suffisant pour un moteur de platine tournant à vitesse constante et qui ne génère pas des appels de courant importants contrairement à un amplificateur par exemple.

 

La plaque supérieure du coffret est reliée à la Terre (sans doute pour des questions de sécurité) via un câble assez court fixé à cette plaque par une cosse Faston : en cas de démontage, il suffit de détacher cette cosse.

 

D’après REGA, l’alimentation est réglée individuellement pour chaque platine : ceci montre que REGA a cherché à atteindre les meilleurs résultats possible avec sa nouvelle création.

Nous n’avons pas mesuré précisément la vitesse au stroboscope, mais nous le ferons probablement ultérieurement (il y aura alors un Edit de cet article mentionné en dessous du titre) ; sachons cependant que la réputation des platines REGA à tourner un peu plus vite que la vitesse de référence n’est réellement un problème puisque notre cerveau accepte beaucoup plus facilement une vitesse plus élevée que l’inverse.

 

 

 

La RP10 en elle-même.

 

Nous avons installé la RP10 sur un rack TARGET AUDIO, hélas plus fabriqué de nos jours mais qui est construit comme un tank… et avons bien sûr vérifié l’horizontalité du support avec un niveau à bulles.

 

Nous avons utilisé la RP10 avec sa base qui permet de disposer du couvercle anti-poussière. Vous lirez tous que les REGA « à squelette » comme la RP8 par exemple, ont une musicalité légèrement supérieure si elles sont utilisées sans leur base (c’est-à-dire uniquement le squelette) : honnêtement, vu le niveau de musicalité atteint par cette RP10 et que nous allons détailler plus bas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, les résultats ont exceptionnels.

 

La base n’a pas de contact direct avec le squelette : celle-ci a des formes qui épousent celles du squelette, mais un écart constant de 3 à 4mm existe entre les deux, et il n’y a donc aucun contact direct.

 

Le poids de cette RP10 est tout simplement incroyable : nous n’avons jamais rencontré une platine aussi légère (sans son plateau) de toute notre vie ! Nous devinons que le niveau d’expertise requis pour concevoir une platine à la fois aussi légère et néanmoins fiable (comme le sont toutes les REGA depuis toujours) ne doit pas être une mince affaire.

 

Vous imaginez comprendre ce que nous entendons par « légère » ? vous vous trompez : elle est encore plus légère que cela ! REGA indique que cette RP10 est 7 fois plus légère qu’une RP3… Nous avouons avoir même eu peur (de la casser) lorsque nous l’avons prise en mains pour la première fois !

 

Roy GANDY démontre ici aux autres constructeurs la crédibilité de son approche à l’opposé de la coutume qui veut que des platines toujours plus massives, avec des plateaux toujours plus lourds, soient réalisées. Il est le seul concepteur à notre connaissance à suivre cette voie de la faible masse. A l’exception du plateau qui lui affiche quand même une masse significative de 2,4kg, le reste pèse le poids d’un moineau ! Concernant le poids du plateau, REGA explique que c’est le seul élément devant avoir une masse significative, mais qu’il ne faut pas aller trop loin au risque de soumettre les roulements à des contraintes incompatibles avec leur longévité.

 

Cette approche présente sûrement un autre avantage pour le consommateur : celui du coût. Car des engins aux poids très élevés entraînent de facto des coûts élevés au niveau des autres éléments constitutifs (moteur, alimentation, etc…) et du transport, qui sont évidemment répercutés au client final.

 

Mais croyez-nous, ici cette approche est avant tout un choix de conception, et cette RP10 est un « sacré client » dans le monde des platines haut de gamme…

 

Le squelette de la RP10 semble très bien réalisé : rien à redire même en y regardant de très près. Les secrets de fabrication seront évidemment bien gardés par REGA , mais la finition est « nickel », tant au niveau du squelette que de la base accueillant le couvercle.

 

Il est à noté le soin particulier apporté à la partie qui relie l’axe du plateau à l’axe du bras : vous pouvez voir sur les photos ci-dessous que cette partie est étroite et percée de gros trous pour en réduire la masse, mais également qu’elle est renforcée avec une sorte de plinthe métallique afin d’en assurer une meilleure rigidité (concept cher à Roy GANDY).

 

 

 

Tout a été fait pour réduire la masse :

 

L’axe du moteur 24V est proche de l’axe du contre-plateau. La courroie est de ce fait de taille réduite comme sur toutes les REGA. Nous devrions plutôt dire « les » courroies puisque celles-ci sont au nombre de deux sur la RP10.

Il s’agit de courroies blanches, disponibles en upgrade pour les modèles inférieurs à la RP10. Nous ne savons pas vraiment pourquoi cette RP10 utilise 2 courroies et non pas une seule, mais les résultats d’écoute sont là.

 

 

 

 

En comparant la taille de la platine avec celle du bras RB2000, ce dernier paraît imposant… Sa forme générale est identique aux précédent bras REGA, RB300, RB303, RB800… et son diamètre n’est pas si petit.

Le mécanisme prévu pour monter et descendre le bras est un modèle de douceur, et la cellule n’est jamais malmenée même si nous aurions préféré une vitesse de descente un peu plus réduite : mais reconnaissons que les acheteurs potentiels de ce haut de gamme accorderont la délicatesse qu’il convient aux (chères) cellules qui trôneront à l’extrémité du RB2000…

 

Le bras RB2000 quant à lui s’il rappelle ses prédécesseurs chez REGA, dégage une impression de sérieux. Il n’est pas peint, d’où son aspect « brut », mais à l’écoute il s’est avéré diablement efficace avec la SUMIKO Blackbird.

 

REGA a largement parlé de son nouveau bras RB2000, mais a finalement donné assez peu d’informations techniques précises, l’accent ayant surtout été mis sur la supériorité du RB2000 par rapport aux précédents bras REGA. REGA explique ainsi que ce bras n’est pas peint mais poli manuellement afin d’éviter le poids de toute peinture sur le bras, que ses tolérances sont extrêmement fines et de ce fait son assemblage doit impérativement être réalisé à la main.

 

Nous savons également que REGA a très récemment changé une pièce de son bras pour en améliorer la qualité : cet upgrade est disponible pour tous les acheteurs ayant acquis une RP10 avant cet upgrade, et la modification est gratuite. Notre platine était déjà équipée de cet upgrade du RB2000 lorsque nous l’avons reçue.

 

Nous savons également que le contrepoids a été modifié et que les changements de contrepoids auxquels certains utilisateurs se livraient sur les précédentes versions des bras REGA sont désormais déconseillés avec ce RB2000.

 

Notre RP10 était équipée d’une cellule SUMIKO Blackbird MC et nous avons utilisé un préampli phono MM/MC CLEARAUDIO Basic Plus. Ces deux éléments ne sont plus à présenter et bénéficient tous les deux d’une excellente réputation : une petite recherche sur Google, ou mieux Startpage qui préserve la confidentialité de toutes vos recherches, suffiront à vous en convaincre.

 

 

 

III-LA CELLULE SUMIKO BLACKBIRD MC.

 

SUMIKO est une marque très connue dans le petit monde des cellules, d’origine américaine et non pas japonaise, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire.

La gamme des cellules SUMIKO est composée de 2 catégories : la série OYSTER et la série REFERENCE (les plus recherchées). Notre SUMIKO Blackbird est le 1er modèle de la série REFERENCE, son prix tourne autour de 1.000$ soit un peu moins de 800€.

 

Le packaging est superbe avec un mode d’emploi très détaillé. Les nombreux tests disponibles sur le Web sont tous élogieux et vous verrez que le notre confirmera ces excellentes critiques.

 

Certaines revues ont remonté que la SUMIKO Blackbird était difficile à installer pour avoir de bonnes basses : nous avons que cela n’a pas du tout été le cas pour nous.

 

La SUMIKO Blackbird a été installé par un revendeur local, Mr Emile GROSIER qui dirige un magasin bien connu à Nice : «  Le Pavillon Musical ».

 

 

Son expérience nous a été précieuse puisqu’il est revendeur à la fois de SUMIKO et de REGA, dont il distribue les produits depuis 30 ans… Inutile de préciser que le Setup de la RP10 et de la SUMIKO devraient théoriquement être parfaits.

 

Il a vendu les premiers exemplaires de la REGA RP10 en fin d’année 2013 et ne manque pas d’arguments pour promouvoir les Rega et en particulier la RP10.

Vu le nombre d’années depuis lesquelles il vend des platines REGA, il connaît parfaitement la gamme et considère la RP10 comme la plus performante des REGA, en particulier nettement supérieure à la RP8.

 

Nous donnerons davantage de détails sur les différences qu’il a pu constater dans une prochaine de cet article.

 

 

 

IV-LE PREAMPLI PHONO CLEARAUDIO BASIC PLUS.

 

Le Préampli Phono MM/MC CLEARAUDIO BASIC Plus est composé de 2 boîtiers : l’un pour l’alimentation et l’autre pour les étages de préamplification proprement dit. Les deux boîtiers ont les mêmes dimensions, à savoir : 10,2cm(L)x13,4cm(P)x5,6cm(H) et sont reliés entre eux par un câble rappelant les câbles informatiques RS232.

 

Il accepte à la fois les cellules MM et MC, la sélection se faisant à l’aide de 2 commutateurs, un par canal, situés sous le boîtier des étages de préamplification. Ceci nous laisse donc penser que sa construction est du type « dual mono ». Sa réputation est excellente mais comme toujours chez ThresholdLovers, nous préférons vérifier par nous mêmes puisque nous avons eu beaucoup de surprises ces dernières années.

 

Un 3ème module optionnel peut être rajouté à l’ensemble, s’installant entre le boîtier d’alimentation et le boîtier de préamplification : il permet alors d’alimenter le boîtier de préamplification par batteries pour gagner encore en qualité de reproduction. Ce boîtier sera testé ultérieurement.

Comme tous les préamplificateurs phono, le CLEARAUDIO Basic Plus est très léger : juste 2,1kg.

 

Spécifications techniques :

 

 

Gain @ 1kHz 41dB in MM mode
62dB in MC mode
Input Impedance 47 kOhm / 270pF in MM mode
510 Ohm / 270pF in MC mode
RIAA accuracy +/- 0.15dB
Distorsion 0.003 %
Signal to noise ratio 65dB in MC mode
Channel separation 92dB @ 1 kHz
Max output voltage 10V @ 1kHz
Power consumption 3.1W in operation

 

Les informations que nous avons recueillies par ailleurs nous laissent penser que le module Batterie optionnel devrait améliorer les performances musicales déjà spectaculaires de ce préampli phono, mais comme toujours chez ThresholdLovers, nous préférons vérifier par nous mêmes, grâce à un test qui aura lieu dans les semaines à venir.

 

Après avoir constaté les immenses qualité de ce  préampli CLEARAUDIO Basic Plus associé à la cellule SUMIKO Blackbird, nous avons aussi constaté que le niveau de sortie du CLEARAUDIO envoyé au préampli ligné était élevé, avec pour conséquence l’obligation d’utiliser le préampli ligne avec le potentiomètre de volume sur les tous premiers crans (entre volume 0 et volume 1/4) sous peine de se fâcher avec ses voisins…

 

Le gain en MC correspondant à la position normale pour la SUMIKO Blackbird étant de 62dB alors qu’il n’est que de 41dB en position MM, nous avons pensé qu’il serait peut-être possible d’avoir une plage de réglage du volume plus étendue si on passait le CLEARAUDIO en position MM (donc avec un gain de 41dB).

 

A l’écoute le résultat fut sans appel: la restitution perd toute vie et toute magie !

 

La conclusion est donc: avec une cellule MC il faut utiliser le préampli phono CLEARAUDIO en position MC, c’est clair et sans appel.

 

 

 

 

V-LES SEANCES D’ECOUTE.

 

Cela a été un long processus avant que je me décide à rebâtir un système à base de vinyles (c’est-à-dire une nouvelle platine) pour mon propre usage.

 

La raison tient essentiellement au fait que mon propre système digital (CD Transport + DAC + câbles associés) a été patiemment monté au fil de plusieurs années et qu’il est à mes yeux (ou disons plutôt à mes oreilles) très optimisé par rapport à ce que l’on trouve, même en y mettant beaucoup plus cher. J’ai atteint un niveau de qualité dans la restitution qui pour l’instant est difficile à battre…

 

Le niveau de transparence, de détails, le côté analogique, l’énergie ou la véracité délivré par mon système patiemment monté me satisfont vraiment, et je n’ai pas trouvé à ce jour d’appareils me satisfaisant davantage, même parmi ceux coûtant beaucoup plus cher.

 

C’est pourquoi « aller vers le vinyle » n’a pas du tout été une évidence pour moi : lorsque j’écoute des vinyles, j’ai la plupart du temps la sensation qu’il me manque quelque chose par rapport à mon système digital patiemment monté : moins de transparence, moins d’énergie, une sensation moins aboutie que les musiciens sont dans la pièce… Ce ne sont pas les petits bruits de surface du vinyl qui me gênent, mais plutôt le manque de certaines sensation par rapport à mon système digital.

 

La test de la REGA RP10 a donc été abordé avec beaucoup de circonspection, car malgré tout ce que l’on peut lire sur les qualités musicales du vinyle, je n’ai que rarement été transcendé par lui, à l’exception de quelques platines haut de gamme dont la LINN SONDEK LP12 avec alimentation LINGO et bras Linn ITTOK est le point d’entrée.

 

 

Après que la REGA RP10 ait été installée sur un rack de haute tenue, j’ai pris quelques minutes pour contempler l’objet. Elle dégage une apparente simplicité derrière laquelle elle ne parvient pas à cacher la R&D qui s’y trouve, et son look noir laqué piano est du plus bel effet. Le bras RB2000 couleur métal alu apporte sa petite touche sexy et de sérieux à l’ensemble.

 

Bien, voici venu le temps des choses sérieuses avec le 1er vinyl à poser sur ce plateau en céramique blanc. J’ai préféré éviter les disques de variété à la qualité le plus souvent trs moyenne et commencer par un enregistrement plus sérieux : Bossa Nova style: Stan GETZ / Laurindo ALMEIDA, 180gr, Pure analogue Audiophile Mastering, Verve V6-8665.

 

On enclenche le bouton 331/3, on attend que la vitesse du plateau soit lentement atteinte (c’est un choix délibéré de la plupart des constructeurs), puis on dépose délicatement la pointe de la SUMIKO Blackbird sur le vinyle.

Tout ceci en pensant intérieurement : « qu’est-ce qu’un système à 5.500€ basé sur une technologie de plus de 50 ans va bien pouvoir nous offrir comme qualité de son ? »…

 

►►à cet instant mon cœur se mit à battre un peu plus vite, en raison de la crainte d’être déçu par ce bel objet….

Les premières notes arrivèrent au travers des enceintes.

Ma toute première réaction fut : « Waouh, grand Dieu, comment un vinyle vieux de plusieurs décennies (40-50 ans) peut nous délivrer un son pareil ??? ».

 

Pour être honnête, j’ai quasiment tous les enregistrements CD de Stan GETZ, et je craignais d’être déçu par rapport au CD. Ce fut définitivement l’inverse qui arriva !

 

On a le sentiment que les musiciens sont dans la salle, que la musique « coule » en dehors des enceintes avec l’aisance et le naturel d’une rivière ; une sorte d’évidence musicale et une impression très particulière d’une absence totale de stress dans la reproduction.

On se pose alors une seule question : « mais où est la platine dans tout ça ? »…

 

L’étagement de la scène (soundstage) est excellent : aussi large qu’avec mon système digital, qui croyez-moi, est bien loti sur ce point !

Il n’y a pas de bruits de surface caractéristiques du vinyl : pas de scratches, de « plocs » ou autres : la SUMIO a l’air particulièrement à l’aise dans le suivi de piste ; on la sent « confortablement installée dans le sillon », très bien drivée par un RB2000 qui a l’air au top. Cette SUMIKO Blackbird est une pépite, on ne peut pas en douter.

 

Quant au CLEARAUDIO BASIC Plus, il alimente le préampli THRESHOLD Fet-10 upgradé avec un punch dévastateur ! Attention, c’est de la dynamite ! Ceux qui pensent que le vinyle c’est mou, ça manque de détails, ce n’est pas assez transparent, je suis au regret de vous dire que vous avez tout faux, et que cet produit exactement la sensation inverse.

 

Le niveau de sortie en position MC est presque trop élevé : cela conduit à un dynamique époustouflante où le préampli et les blocs monos se régalent, du pur plaisir si vous pouvez écouter à haut niveau sans déranger les voisins, mais les potentiomètres de volume du préampli THRESHOLD Fet-10He upgradé, ou plus exactement les atténuateurs Goldpoint, sont très proches de zéro. Je ferai un essai en basculant le CLEARAUDIO BASIC Plus en position MM qui devrait donner assez de gain.

 

La transparence du CLEARAUDIO et le niveau de détail fourni sont réellement exceptionnels. Je ne crois pas qu’un étage phono intégré puisse atteindre ce niveau de qualité, et le module Batterie optionnel qui sera ultérieurement testé devrait encore améliorer les choses…

Les câbles phono Tempo Electric en gauge 30 sont délicats à souder sur les Eidhmann Silver Bullet, mais d’une redoutable transparence…

Nous disons bien « redoutable ».

 

La bande passante subjective délivré par cet ensemble REGA RP10 / SUMIKO Blackbird / CLEARAUDIO BASIC Plus / Câbles Argent Tempo Electric est un point sur lequel je pensais que le CD serait meilleur. Il n’en est rien une fois de plus. De l’extrême grave à l’aigu tout est là, et avec un punch et une quantité de détails qui rend le tout extrêmement vivant et avec des nuances très variées.

 

Autant d’énergie dans le grave, autant de détails dans l’aigu, autant de vie : c’est tout simplement une surprise pour moi venant du vinyle, c’est difficile à croire. Les précédentes REGA ont toujours été très positivement testées et donnaient toutes des résultats excellents dans leur catégorie, la RP8 notamment. Mais cette RP10 est d’un autre calibre.

 

 

Le mot « analogique » prend tout son sens, et pourtant croyez-moi, mon système (utilisant les CD) compte parmi les plus analogique que j’ai pu écouté toute catégories de prix confondues. Le son délivré est pur, non pollué, avec beaucoup de poids sur les notes, un grave punchy et articulé.

 

J’ai terminé l’écoute de ce 1er vinyl, que je sais être coloré comme certaines prises de son de Stan GETZ chez VERVE, avec un sentiment presque dérangeant : autant de musique de cette qualité sortant d’un vinyle, c’est incroyable. On est complètement bousculé dans ses croyances. On se surprend à écouté de la musique, à être pris dedans en oubliant le système.

 

Le 2ème vinyle Stan GETZ / Joao GILBERTO, « The best of two worlds», 180gr,Audiophile Re-Mastering, Columbia PC33703 a confirmé en tous points ce que le 1er a révélé. Les prises de son sont d’une qualité comparable.

 

Le 3ème vinyle Stan GETZ with Guest artist Laurindo ALMEIDA, 180gr, VERVE V6-8665 bénéficie d’une prise de son de meilleure qualité que les deux premiers : et cela s’entend avec une évidence que seuls les excellents systèmes savent transcrire. La RP10 et ses compatriotes de chez SUMIKO / CLEARAUDIO délivrent un niveau de musicalité inattendu avec une aptitude à faire passer l’émotion comme seuls les grands systèmes savent le faire.

Ceux qui en ont déjà fait l’expérience comprendront immédiatement l’allusion ; pour les autres, il est temps d’aller écouter des systèmes ailleurs qu’à la FNAC pour pouvoir comparer…

 

Le 4ème vinyl Shoji YOKOUSHI Trio plus Yuri TASHIRO, « Greensleeves », TBM5011 est un enregistrement d’une autre dimension. Sa prise de son est encore meilleure et ce disque est une référence bien connue (qui se négocie aujourd’hui entre 120 et 300$ sur le marché de l’occasion…).

Je n’ajouterai rien à ce qui a déjà été dit sur l’exceptionnelle qualité de l’interprétation de ce trio : certains ont dit « si à 50 ans on n’a pas de ROLEX on a raté sa vie », mais j’ajouterais que si à 50 ans on n’a pas entendu au moins une fois ce trio on l’a sûrement encore raté davantage…

 

Ce vinyl est un pur moment de plaisir d’interprétation musicale. Et le combo RP10 / SUMIKO / CLEARAUDIO fera une chose pour vous : il vous amènera au cœur de l’interprétation pour un voyage où vous oublierez de vous poser des questions sur le système qui retranscrit le disque. Je ne vois pas quel compliment traduirait mieux le moment que j’ai ainsi vécu.

 

Je ne me suis pas posé les traditionnelles questions : « est-ce assez transparent ? », « Y a-t-il assez de détails ? », etc… : je me suis juste posé dans mon canapé en me disant à la fin du disque « c’est déjà fini ? »…

 

Le poids des cymbales animées par Hajime ISHIMATSU est si présent qu’on se demande où est passée la matière de celles-ci sur certains CD…, l’énergie de la contrebasse de Kunimitsu INABA donne l’impression que nous avons des cordes d’un diamètre 5 fois plus gros que sur un CD…, quant aux guitares de Shoji YOKOUCHI on dirait que les cordes continuent de vibrer 3 fois plus longtemps que ce qu’un CD du commerce délivre habituellement…Bien sûr les musiciens semblaient être là dans la pièce, mais le plus surprenant est l’aisance avec laquelle cette musique coule en dehors des enceintes : avec le même naturel que l’eau d’une rivière, c’est juste évident…

 

Quant aux claviers (Hammond organ) de Yuri TASHIRO , il est tellement magique sous les doigts de ce musicien, qu’il faudra vous préparer à acheter d’autres de ses disques. Quel plaisir de savourer des enregistrements sans se poser aucune question sur le matériel… Avec ce combo RP10, vous passerez plus de temps à écouter de la musique, et dépenserez plus d’argent en disques qu’en matériel : vois la remarque sur le rapport musicalité/prix de cet ensemble en fin d’article.

 

 

Le 1er Mai, jour férié s’il en est, nous avons écouté un autre vinyle « de course » : DENON JAZZ in New-York, ST-6004. Ce vinyl a été gravé à l’époque par DENON pour montrer leur savoir faire. Il y a du PCM dans la prise de son, mais c’est justement très intéressant, car le résultat final lu sur une RP10 (et ses collègues sus-cités) est incroyable de qualité, ce qui nous laisse penser que c’est bien le vinyle qui est intrinsèquement supérieur au CD, et non pas la méthode de prise de son.

 

La piste n°1 s’intitule Franck Foster & The Loud Minority, « Five Four Six » . C’est un excellent exemple de que la RP10 et ses compatriotes peuvent faire avec des instruments délivrant beaucoup d’énergie, comme les cuivres par exemple. Associée à la SUMIKO Blackbird et au CLEARAUDIO Basic Plus, le RP10 vous envoie en pleine face un niveau d’énergie sur la trompette qui a de quoi réveiller un mort !

Attention, ce n’est en aucun cas criard, c’est un exact reflet de ce que le musicien a voulu jouer.

Comme l’on dit familièrement « qu’est-ce que ça envoie ! », et il va falloir chercher longtemps pour trouver un lecteur de CD qui en fasse autant ! Les doigts d’une main suffiront à les compter.

 

La piste n°3 intitulée Tommy FLANAGAN: « Alone too long » est un autre piège musical dans lequel vous tomberez avec délectation. Et vous achèterez d’autres vinyles de Tommy FLANAGAN. Ne pariez pas que non, vous perdrez. Le piano est d’une telle fluidité qu’on est obligé d’avoir un sourire devant tant d’aisance et de reconnaître que cet ensemble RP10 rend complètement justice au génie de l’artiste.

 

La piste n°7 contient Jo JONES « Alpha blues » , un ensemble piano et contrebasse. La fluidité sur le piano est toujours là, et l’impact des marteaux sur les cordes fait partie de la musique au même titre que les cordes elles-mêmes.

Quant à la contrebasse, quelle énergie, et quelle variété…Le Combo RP10 « envoie du lourd » comme l’on dit de façon imagée…

 

Le 6ème vinyle écouté est « Little Girl Blue », par Mari NAKAMOTO / Shoji YOKOUCHI Trio & Yuri TASHIRO TBM-33.

Comme les autres enregistrements de ce trio, et comme toujours chez TBM, la qualité de mastering est exceptionnelle. Il est désormais clair que cette RP10 mérite les meilleurs enregistrements pour montrer ses capacités.

 

La piste n°1 intitulée « Black Coffee » nous a offert un toucher de contrebasse incroyable. On sent et on entend, sans l’ombre d’un manque, le toucher des doigts du contrebassiste sur les cordes de l’instrument: tous ceux qui ont des systèmes de très haut niveau ont déjà expérimenté cela y compris avec des CDs, mais ici on atteint vraiment des niveaux de véracité et de présence exceptionnels.Les claviers de Yuri TASHIRO sont du même tonneau: évidemment ils sont parfaitement transcris, mais on se surprend à se concentrer sur la délicatesse de son interprétation au lieu de se concentrer sur l’écoute; on oublie le système pour plonger dans musique. La voix paraît toujours aussi juste, ni trop chaude (contrairement à certaines platines) ni trop froide. Les cymbales quant à elles ont toujours cette matière, cette justesse des timbres, qui nous laisse pantois…

 

La piste n°2 intitulée « Gee Baby Ain’t Good To You » continue de nous transporter, cette fois parce que la musique coule avec un naturel émouvant. Cette caractéristique de fluidité a déjà été mentionnée plus haut, elle continue d’être présente. Le toucher de la contrebasse est toujours aussi saisissant, avec une énergie dans le grave que les « tourne disques » de grand père ne pouvaient même pas laisser imaginer en rêve: il y a du punch et de l’énergie à revendre.

 

La piste n°3 intitulée « A song for you » nous donne une claque d’un autre type: les voix sont un pur plaisir, et les guitares …aussi.On oublie le système, l’interprétation prime, l’atmosphère est recréée. Les harmoniques des cymbales font toujours sensation.

La piste n°4 intitulée « Bags Groove » enfonce le clou pour ce qui est du toucher de la contrebasse avec un solo à déguster un bon verre à la main. Les cymbales sont toujours aussi détachées et matérialisées. Quant aux claviers, on peut juste dire chapeau bas à une telle interprétation…. C’est la fin de la face A, vous pouvez applaudir le temps de retourner le vinyle.

 

Le festival continue en face B avec une première piste avec des voix magnifiques, un clavier que l’on peut juste admirer, et des harmoniques qui transforment ce moment en régal. L’atmosphère est là, et bien là. Les capacités dynamiques sont mises en évidence (sur les voix par exemple) donnant une énergie et une vie qui vous feront rester assis dans votre canapé.

 

Les autres pistes étant du même niveau, je vais arrêter là ces compliments ô combien mérités. Les bras m’en tombent, et il en faut pour me surprendre après tant d’années passées à tester du matériel…

En dehors des qualités de restitution qui vous l’aurez compris sont exceptionnelles à ce niveau de prix, une chose a aussi retenu notre attention : c’est l’insensibilité de la RP10 aux perturbations lorsque l’on monte le niveau sonore. Même si l’on écoute très fort, la RP10 ne semble pas perturbée le moins du monde par les vibrations. La conception « faible masse » de Roy GANDY y est probablement pour quelque chose.

 

Tout ça sort d’un vraiment vinyle ?? Si nous n’avons pas rêvé (et nous n’avons pas rêvé), alors nous sommes quelques centaines de millions sur cette planète à n’avoir jamais jugé au cours des quelques dernières décennies le vinyle sur ce qu’il est vraiment capable de délivrer !

Et la mauvaise qualité de prise de son et de gravure des vinyles commerciaux réalisés en masse par de grosses maisons d’éditions sans souci de qualité est une des causes de la sous estimation drastique des qualités intrinsèques du vinyle. Certes les choses sont en train de changer et les jeunes de la nouvelle génération comprennent avec quel support, CD ou vinyle, on obtient les meilleurs résultats musicaux !. Et quelques maisons d’édition s’appliquent à masteriser des vinyles le mieux possible, comme par exemple Sheffield, Telarc, Stockfisch, Mobile Fidelity, etc… et cela s’entend: goûtez à la différence, achetez leurs vinyles et qu’elles en soient remerciées !… L’excellence du vinyle existait évidemment avant la RP10, mais la RP10 met cette excellence à la portée d’un nombre beaucoup plus grand d’amateurs.

 

Les marques concurrentes de REGA peuvent commencer à se faire beaucoup de soucis : atteindre un tel niveau de qualité à un tel niveau de prix, c’est inédit et ça va faire très mal. Trouver aussi bien à ce niveau de prix, c’est une recherche que je ne suis pas enclin à commencer…Les choix technologiques de REGA permettent de proposer de l’exceptionnel sans devoir charger le client final avec des coûts prohibitifs générés par l’approche « masse élevée » (moteur, transport, alimentation, roulements, etc…) et avec une fiabilité qui a toujours été une constante chez REGA depuis 30 ans.

 

Cette RP10 avec son bras RB2000 est apte à driver les meilleures cellules et les meilleurs préamplis phono : « elle en a sous le pied ».

 

Il n’y a aucun combo CD Transport / DAC qui puisse rivaliser avec ce combo RP10 dans cette gamme de prix et même à plusieurs fois ce prix. Ne perdez pas de temps à chercher.

Aucun.

Il faut aller chercher des drives d’exception (ou lecteurs numériques d’exception) associés à nos DAC de référence pour pouvoir faire mieux. 

 

Tweaks:

 

• Nous avons essayé de remplacer le couvre plateau d’origine par un modèle en cuir, qui semble être ce qui s’approche  le pus de la peau de porc étant connu comme ce qu’il y a de mieux. Nous avons plus précisément testé ce modèle-ci: http://www.analogueseduction.net/turntable-mats/analogue-studio-leather-turntable-platter-mat-black.html

 

Le résultat est immédiatement audible: il y a une nette amélioration. Certes vu le niveau déjà atteint par la RP10, on ne change pas de platine, mais il y a une amélioration significative de la perception des détails et de la séparation entre les notes. Etant donné le tarif raisonnable de l’accessoire, nous recommandons ce tweak.
A noter que nous avons aussi fait un test sans couvre plateau du tout et les résultats sont mauvais.

 

• Le 2ème tweak que nous avons essayé a été d’utiliser un presse disque compatible avec les platines REGA. Plus précisément ce modèle à faible masse afin de ne pas surcharger le moteur de la RP10: http://www.analogueseduction.net/record-clamps/michell-engineering-record-clamp-for-rega-turntables.html

Là nous sommes restés sur notre faim en ne percevant aucune amélioration du tout, nous nous demandons même si ce n’est pas un tout petit peu moins bon…. Donc malgré son faible coût, nous considérons que cet accessoire ne présente aucun intérêt avec une RP10.

 

Monsieur Roy GANDY vous avez mis au point un « sacré bébé »… Vous avez suivi une route différente des autres fabricants avec votre approche « faible masse ». Vous avez patiemment perfectionné votre concept au fil des ans. Et votre dernière réalisation, la RP10, est un succès complet.

 

Points forts :

 

  • Exceptionnel rapport musicalité / prix
  • Transparence, dynamique, immédiateté et fluidité de la reproduction incroyables.
  • Profondeur, impact, aspect vivant du registre grave.
  • Excellents aigus qui file haut et avec beaucoup de matière (le changement du couvre plateau apporte un gros plus, détails à venir).
  • Capacité de la SUMIKO Blackbird à extraire les informations du sillon
  • Excellent bras RB2000 qui drive bien la SUMIKO avec un suivi de sillon excellent, et peu de bruits additionnels
  • Les cymbales, le piano, les guitares, les contrebasses, les saxophones sont vivants et plein de détails prouvant une bonne prise en compte des harmoniques pairs.
  • Voix excellentes, masculines ou féminines, sans le côté trop « sucré » de certaines platines
  • Très bon étalement des plans sonores
  • Excellent sens du rythme
  • Look laqué piano noir très sexy
  • Vous écoutez de la musique, prenez du plaisir et ne vous posez plus de questions
  • Aucun lecteur de CD ne peut rivaliser dans cette gamme de prix (5.500€ avec cellule et préampli phono), et même à plusieurs fois ce prix

 

 

Points faibles :

 

  • Les 4 connecteurs de cellule à l’extrémité du câble du bras semblent très fragiles
  • La RP10 est plus performante avec son couvre plateau en feutre que sans. Mais il est possible de faire bien mieux avec un autre couvre plateau : information à venir dans une mise à jour de cet article.
  • Il semblerait, mais nous n’en sommes pas surs, que le câblage du bras RB2000 ne puisse pas être changé : ►►►cela sera à confirmer / infirmer par l’importateur ou par REGA.
  • Si vous ne possédez que des CD, préparez-vous à vous convertir au vinyle après avoir écouté ce combo RP10 / SUMIKO / CLEARAUDIO : vous dépenserez beaucoup moins en matériel…et pour beaucoup plus pour vous offrir des disques !
  • Le look dû à la conception « faible masse » est moins impressionnant que les platines « masse élevée » ; mais pour vos oreilles ce pourrait être l’inverse…
  • La RP 10 va donner des cauchemars aux autres fabricants…

 

 

 

Article écrit par Nounours18200 – Mai 2014.

 

2 commentaires sur “Rega RP10

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