Mark Levinson ML35

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Le chevalier noir

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I-INTRODUCTION.


Depuis que nous avons testés les meilleurs DAC « vintage » au monde, dont le STAX X1/T, le WADIA 9 et le THETA Gen V-a, il était normal de poursuivre notre quête du DAC de référence absolue… si tant est que cela ait un sens arrivé à ces niveaux de qualité….

 

Nous avons donc décidé de regarder de près le MARK LEVINSON ML-35. Pourquoi ce choix ? tout simplement parce qu’il incarne chez Mark Levinson le summum du temps passé (il fut mis sur le marché en 1992), celui de l’âge d’or de la Haute-Fidélité. Nous aurions pu prendre le très haut de gamme mais celui-ci n’a pas fait mieux que le nôtre !.


C’est surprenant certes, mais cela prouve encore une fois que seuls les essais permettent vraiment de choisir et d’évaluer les appareils…

Voici quelques informations importantes relatives à ce ML-35:

 

Le receiver provient de CRYSTAL, il s’agit du CS-8412 comme dans le ML-30 (voir note 1 plus bas) , mais bien que son implémentation est qualifiée de « moins sophistiquée » par Mark Levinson, il explique qu’il a les mêmes performances pour ce qui est du jitter ! Le filtre lui aussi est identique, il est sur-échantillonné 8x.

Il en est de même pour le convertisseur qui est aussi un Ultra Analog 20400, 20bits, nommé pour l’occasion DRDAC (Dual-Reference Digital-to-Analog Converter), qui est une version «spécialement développée» pour Mark Levinson, sans que l’on sache vraiment ce qu’elle a de spécial (peut-être est-ce simplement une version triée ?). Ceux qui connaissent bien les meilleurs appareils de cette époque se rappelleront que le Ultra Analog 20400 était utilisé dans les meilleurs DAC du moment, comme les SONIC FRONTIER ou les COUNTERPOINT DA-10 (avant que le miraculeux upgrade « Rapture Premium » ne soit mis sur le marché 15 ans plus tard par Mike ELLIOTT en personne).

Contrairement au ML-30, l’alimentation est séparée mais pas externe.

Les parties analogique et digitale sont identiques d’un point de vue purement électronique, mais les cartes ne sont pas ici en teflon:  seulement en epoxy.

 

Note 1: comme pour tous les DACs équipés d’un CS-8412 non remis en forme par un calculateur en aval (comme c’est le cas sur les WADIA et THETA), nous rappelons qu’il existe une puce compatible pin à pin avec le CS-8412 et qui peut donc la remplacer directement, il s’agit de la CS-8414. L’amélioration musicale qui en résulte est immense.  Nous n’avons pas essayé sur ce ML-35, mais les résultats ont été excellents sur les autres DACs où nous avons procédé à ce remplacement.

 

Au total, nous avons un « bébé N°30 » ultra performant pour un prix nettement inférieur au ML-30. Que demander de plus ?….

Signalons également qu’ il décode le HDCD. Super, même si ce n’est pas 100% indispensable.

Remercions Mark Levinson d’avoir eu l’audace de proposer un tel produit qui pouvait faire de l’ombre à son grand frère le ML-30.

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II-PRESENTATION DU MARK LEVINSON ML35.

 

C’est du solide et de la belle fabrication pour un produit sorti en 1992.

Nous devrions plutôt dire qu’une telle qualité de fabrication se rencontrait en 1992, alors que de nos jours, les doigts d’une main suffisent pour compter les produits avec une telle qualité de fabrication…

 
Face avant:
 
 
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Face arrière:
 
 
 
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Côté gauche:
 
 
 
 
 
Côté droit:
 
 
 

Face arrière ultra complète : SPDIF, ST, XLR:

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Et le fameux DAC UA-20400 :
 
 
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III-CONFIGURATION D’ECOUTE.

 

Comme toujours, le protocole reste le même. avec la même configuration que nous utilisons depuis fort longtemps afin que vous ayez une base durable de comparaison entre les différents DAC testés sur Threshold Lovers.

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IV-ECOUTE.
 

L’écoute a été effectuée dans deux endroits, sur mon système de référence 2 et chez un ami dans un configuration de rêve (> 200k€…).

Première constatation, le DAC accepte tous les excellents drives du marché et ne génère pas de différences importantes à l’écoute.

 

Un premier mauvais point, son cordon secteur est au centre et dessous l’appareil donc c’est un cordon spécial coudé !…

 

La mise en chauffe a duré plusieurs jours afin que nous soyons surs d’atteindre une stabilisation maximale avant de procéder aux écoutes.

Dès les premiers instants, rien d’extraordinaire mais il était en concurrence avec un WADIA 9 et un THETA Gen V-a : des compétiteurs appartenant à la crème des DACs !

 

Nous avons ensuite ressenti un petit malaise: quelque chose ne nous convenait pas. Le son était certes très bon, mais pas du niveau d’un super DAC. Nous avons effectué des dizaines d’essais avant de trouver l’explication.


En effet, pour qu’il s’exprime pleinement au sommet de ses capacités, il a fallu ne pas utiliser la sortie XLR ni la fibre optique ST, mais les deux RCA de base et seulement avec un câble argent pur (dans notre cas de marque STEREOVOX SEI-600 très haut de gamme)…

 

Chez vous, vous n’auriez certainement pas fait autant d’essais et le DAC se retrouverait rapidement remisé ans un coin de votre domicile !

 

Par contre avec le câble de modulation STEREOVOX, c’est un enchantement pur. Du poids sur les notes, des phrases sublimes, un son ample, dense, avec une profondeur magistrale.

 

Euh, je ne désire pas dévoiler mes préférences entre les trois DAC mais ….

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V CONCLUSION:

Une grande surprise ce DAC de la vieille école.

Uniquement 44,1 kHz ou 48 kHz (max) mais un style inimitable qui ne ressemble pas au son actuel de Mark Levinson.

 

J’avais eu l’occasion de l’écouter il y a fort longtemps et je considérais à l’époque qu’il faisait parti des 5 meilleurs DAC au monde, l’écoute actuelle avec le système de référence 2 parfaitement connu met en exergue tous les bons souvenirs du passé.

 

Pourquoi ne fait-on pas de nos jours de tels DAC ??

Certes ULTRA ANALOG a disparu, mais que font les constructeurs comme CRYSTAL, BURR BROWN, ANALOG DEVICES ou autres ?

 

Les ingénieurs d’autrefois étaient-ils meilleurs en digital ? je ne le pense pas.

Alors il est nécessaire de se rabattre sur de tels chefs d’œuvre avant qu’ils ne disparaissent.

 

Et surtout vous ne regretterez jamais de ne pas pouvoir lire les nouveaux formats >96 kHz ! car avec de tels DAC, vous comprendrez alors qu’il y a tellement d’informations dans ce Red Book ou Compact Disc Digital Audio (CDDA), que ces formats là ne sont pas nécessaires si l’on dispose d’un matériel d’exception capable de lire correctement les CD.

Points positifs:

 

  • timbres justes
  • élan musical extraordinaire
  • belle construction

 

Points négatifs:

 

  • lourd (la plupart des  bons DAC le sont…)
  • SAV impossible
  • extrêmement sensible aux câbles de liaison
  • Cordon secteur central coudé !
  • prix en occasion encore élevé: > 1.800€

 

 
 
Article écrit par Florent – Février 2016.