Playback Design MDP5

Le pionnier

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I-INTRODUCTION.

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Au moment de la ruée vers l’or, on appelait ces gens courageux « les pionniers »,  car il fallait traverser les USA de droite à gauche vers la Californie, avec famille et chariot, tout en subissant l’assaut des indiens.

Ici , nous avons aussi une légende comme David Crocket ou Buffalo Bill, monsieur Andreas Kosh.

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Son parcours est impressionnant:
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  • Il a démarré en 1982 chez Studer Revox en Suisse, puis il a été à San Francisco chez Dolby Labs
  • En 1985, il a construit l’AC-1 encodeur et décodeur.
  • En 1986, l’AC-3 bien connu du monde audio.
  • En 1987, retour aux sources en Suisse pour fabriquer un enregistreur 48 pistes…
  • En 1989, Studer Editech au Menlo Park, production du “Dyaxis” enregistreur sur disque dur en 1992.
  • In 1993, Sony en Floride a besoin de ses services pour le SACD puis pour la technologie DSD en 1997.
  • En 2003 , encore une transformation car il travaille comme consultant pour EMMLabs et créant sa gamme d’appareils en développant le révolutionnaire algorithme –> sample rate conversion (SRC),
  • Étape finale, en 2008, il lance sa propre entreprise avec Bert Vogt (ingénieur)
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Leur site actuel est ici : playbackdesign.com
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Ces messieurs en image :

  Andreas KOCH

  Bert VOGT

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II-PRÉSENTATION DU PLAYBACK DESIGN MPD5.

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Il s’agit d’un appareil à la présentation sobre et de bon goût, avec présence d’aluminium et un affichage en rouge, bien lisible de loin.

La télécommande est par contre banale, avec des boutons bleutés.

Voici une photo de la face avant :

et une vue de la face arrière :

La connectique est ultra complète, confirmant son appartenance au haut de gamme.

Certains utilisent aussi de la fibre optique en option avec un boîtier supplémentaire.

Photo de l’intérieur :

L’intérieur laisse une impression de vide… !

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III-CONFIGURATION D’ÉCOUTE.

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Comme toujours, notre protocole de test reste inchangé, avec la configuration que nous utilisons depuis fort longtemps.

Vous disposez ainsi d’une base stable de comparaison entre les différents appareils testés sur Threshold Lovers.

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IV-ÉCOUTE.
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L’écoute a été faite sur notre Système de Référence 2, le Theta GenVa a donc été retiré pour la durée du test de cet appareil.
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Ayant déjà écouté un certain nombre de lecteurs SACD intégrés et DACs de chez EMMlabs,  je m’attendais donc à avoir un son à peu près similaire.
Mais il n’en ai rien !
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J’ai aimé l’intégré EMMLabs CDSA,  le DAC2X produisait un superbe son mais il n’était utilisable quasiment qu’en dématérialisé avec des fichiers HI-RES et avec un super câble USB: ces contraintes sont un peu trop élevées car elles restreignent fortement la probabilité de se faire plaisir avec vos écoutes préférées !.
Je pensais que la technologie employée serait identique à celle des autres Emmlabs avec des puces de conversion D/A classiques, mais ici c’est la technologie FPGA qui a été retenue.
Sans critiquer l’utilisation de FPGA qui peut conduire à d’excellents résultats (voir ci-dessous), nous restons prudents car la qualité de restitution semble très dépendante de la qualité de programmation et nous paraît plus hasardeuse qu’avec le couple [DSP + puces de conversion classiques]: c’est du moins ce que nos essais comparatifs nous ont amené à conclure après des années d’essais.
La qualité du son obtenu aurait dû être similaire à celles des CHORD (utilisant aussi des FPGA), mais encore une fois, ce n’est pas le cas.
Ceci prouve que certains constructeurs font des efforts de recherche puis conduisent des tests de mise au point poussés afin de trouver une solution « musicalement convaincante », tandis que d’autres voient dans le FPGA une solution [Filtrage numérique + conversion] « tout en un » économique, sans accorder d’importance suffisante à la qualité de restitution.
Dès les premières secondes , on constate une grande douceur sur tout le spectre.
Une légère mise en avant du médium, et un aigu franchement raboté ! Les sons dans l’aigu sont moyennés et lissés.
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Il est évident que nous « les DACs d’en face » auxquels nous opposons ces appareils sont des DACs  très affûtés (!), des DACs que nous apprécions énormément, et qui sont capables de rapidité, de grip, de différencier les hauteurs de sons, et capables de restituer l’aspect 3D d’une bonne prise de son; en un mot: la crème de la crème…
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Ici, le grip est hélas inexistant, mais les voix sont superbes; le rythme est correct, mais il manque cette impression de changements de hauteur des notes avec amplification ou diminution du niveau sonore,  que l’on devrait entendre sans difficulté sur ce que nous appelons « un grand DAC ».
Mais ici hélas, rien de tout cela.
Nous n’avons essayé que la partie 44.1kHz car notre système n’a pas d’autre possibilité, mais quel pourcentage de votre discothèque est dans des formats dits « haute résolution » ?
Par ailleurs, pour ce qui est de ce système de référence #2, nous n’y testons pas le dématérialisé (sauf dans des cas très particuliers), afin d’être toujours homogène dans nos conclusions.
Je dois reconnaître que cette écoute est parfaite pour un « non mélomane » qui désire un très très beau son.
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Les EMMLabs sont battus facilement certes, MAIS la musique c’est aussi tout le reste et surtout l’émotion.
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Nous nous retrouvons donc encore un fois dans une impasse, même si les concepteurs ont fait de gros efforts.
Les revues qui jugent ces appareils devraient venir chez nous pour « écouter la différence », et arrêter de « cirer les bottes » un peu trop souvent..
Il est fort possible qu’en DSD ou HIRES ce DAC délivre de très bonnes performances musicales, mais ces formats restent marginaux dans la plupart des discothèques ….
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Toujours est-il que de nouveaux appareils sont sortis depuis avec des noms de cépages Français… Ainsi qu’une gamme ultra haut de gamme comme le MPS-8 Dream.
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V-CONCLUSION.
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Les pionniers ont toujours été des aventuriers: ici, Mr Koch apporte sa vision du son dans l’univers de l’audio High-End.
C’est très beau et écoutable pendant des dizaines d’heures, mais il ne faut pas aller au concert après, sinon gare à la déception…
A réserver aux amoureux de ce type de restitution sonore.

Points positifs:

  • belle fabrication
  • son très beau sur tout le spectre
  • connectique complète
  • USB, DSD

Points négatifs:

  • manque de vie
  • aigus moyennés
  • prix élevé en occasion > 6.500€ en occasion (neuf 19.000€)

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Article écrit par Florent – Décembre 2022