Philips CD104

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L’âge d’or

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I-INTRODUCTION.

 

Ayant dû faire une maintenance sur mon drive Krell MD10-R, un de mes amis a eu la bonne idée de ma prêter un lecteur vintage ayant appartenu à son père.

Ce Monsieur étant très soigneux, le lecteur Philips CD-104 est comme neuf !.

 

Pour rappel, le disque compact fut inventé conjointement par les firmes Philips et Sony Corporation avec, également, la participation de Hitachi pour l’audionumérique (CD audio) en 1978.

Quand les deux entreprises ont décidé de travailler ensemble en 1979, le projet prévoyait que les platines laser seraient équipées des puces électroniques les plus puissantes jamais commercialisées pour un produit grand public.

 

En 1980, le Red Book (en français littéral : « Livre rouge ») détermine les caractéristiques techniques du nouveau disque et le partage des brevets entre les deux concurrents : à Philips la conception du CD (sur la base de leur expérience de la technologie du Laserdisc) et des lentilles qui permettent la lecture ; à Sony la définition du format utilisé pour numériser la musique et la méthode de correction d’erreurs.

 

La capacité du CD 12 cm fait 74 min, à la demande de Herbert Von Karajan, pour que la version la plus lente de la 9e symphonie de Beethoven, celle enregistrée au festival de Bayreuth en 1951 sous la direction de Wilhelm Furtwängler, tienne sur un seul CD.

Sony indique que c’est à la demande de l’épouse de son Président, pour ces mêmes motifs.

 

Le Philips testé est de 1984….à la date où cet article est écrit cela nous fait un bébé de 36 ans !

 

L’excellente réputation de cette platine est liée à la présence d’une mécanique indestructible (CDM-1 voire CDM-0) et de deux DAC TDA-1540P en 14 bits.

 

Les produits précédents furent le CD-100 de 1982. Nous sommes donc dans les tous premiers lecteurs CD de l’histoire de la haute fidélité…

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II-LE PHILIPS CD-104.

 

De conception ancienne, il n’en demeure pas moins d’une efficacité redoutable. Le tiroir est solide comme un roc, il ne vibre pas.

Les commandes par contre sont très bizarres. La validation de la première plage s’effectue par le gros rectangle situé en haut à droite.
Puis le passage à la plage suivants est activé par le bouton en dessous du bouton bleu.

Il est évident qu’il n’y pas de télécommande !…

Son format est plus petit que celui habituel pour un lecteur de salon en rack 19″.

 
Face avant:
 
 

 

Face arrière:

L’arrière ne comporte absolument rien si ce n’est un immense radiateur pour évacuer la chaleur.

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L’intérieur est très dense pour l’époque: il n’y a pas un cm2 de disponible. L’aspect extérieur de la carte ne laisse aucun doute sur son âge: elle était moderne…autrefois !.

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III-CONFIGURATION D’ECOUTE.

 

Comme toujours, le protocole est le même. avec la même configuration que nous utilisons depuis fort longtemps afin que vous ayez une base durable de comparaison entre les différents DAC testés sur Threshold Lovers.


Le lecteur CD-104 a été inséré dans le système de référence 2.

 

 
IV-ECOUTE.
 
 

Pour une surprise c’est une surprise.

Ayant eu en test d’autres lecteurs de marques différentes en main, je n’ai jamais été impressionné par un lecteur vintage sauf par des STUDER REVOX et des DAC ayant été des produits de luxe en leur temps comme un Wadia 9 ou un Counteproint DA-10 etc …

 

Celui-ci semble être banal et sans grand intérêt avec son look de l’époque de Star Trek.Pourtant, une magie s’installe dès les premières minutes. Il est très neutre et possède un rythme excellent avec une couleur des timbres remarquables. On ne s’ennuie jamais.

Tous les CD passent avec un bonheur égal. Les fins de notes sont superbes.

 

Il ne peut tout de même pas rivaliser avec des appareils actuels (moins de 10 ans) comme un Resolution Audio Opus 21 mais il s’en approche à 85%.


Il lui manque seulement une fluidité supplémentaire et un peu plpus de définition.


En fonciton de votre système audio, il sonnera aussi différemment. Chez moi c’est parfait car mes enceintes sont hyper neutres et toutes les informations ressortent. Dans d’autres configurations il sera un peu plus chaleureux, sans tomber dans une chaleur excessive.

Je ne pensais pas qu’un Philips de cet âge était capable de telles prouesses….

 

 

 

 

V CONCLUSION:

 

Bravo Philips, parmi les premiers lecteurs fabriqués, celui-ci est une réussite totale. Je comprends mieux l’engouement pour les puces TDA 154x.

 

Ce n’est pas parfaitement réel en timbres mais quelle candeur et jeunesse.

 

Nettement préféré aux Marantz, Kenwood ou autres appareils de la même période.


Mais pourquoi n’ont t-ils pas continués ????…

 

Côté technique, ne pas avoir de 16 bits, ni d’USB, ni de XLR, ni 96 kHz ou 192 kHz disparait en comparant un lecteur actuel et celui-ci.

Un lecteur pour esthète sonore : mais écoutez le avant de l’acheter, car selon vos attentes il vous comblera… ou pas !

 

Points positifs:

 

  • mécanique CDM1 métal indestructible…
  • rapidité d’accès aux plages
  • son neutre et enthousiasmant
  • excellent sur les micro informations
  • plaisir d’écoute sur tout type de musique
  • prix inférieur à 150€

 

Points négatifs:

 

  • façade avant bizarre
  • un changement des condensateurs chimique ne sera pas coûteux mais est très fortement recommandé vu l’âge de l’appareil !
  • seulement 14 bits
  • aucune connectique: ni USB, ni XLR
  • SAV aléatoire…

 

 

 

 
Article écrit par Florent – Août 2015.