Le témoignage de Roberto

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UN MAGNIFIQUE FEEDBACK

 

 

 

Chers lecteurs,

Nous répondons très souvent à des mails de lecteurs nous demandant des conseils ou des informations.

Mais ce n’est pas tous les jours que nous recevons un témoignage aussi passionnant, publié ci-après dans son intégralité.

Au-delà du vécu et de la passion qui émanent de ce texte, nous trouvons ici, à Threshold Lovers, une raison de continuer à faire vivre ce site où nous vous proposons gratuitement nos conseils, nos avis, notre expérience, indépendants de toute publicité.

Roberto semble être particulièrement satisfait des conseils que nous lui avons donnés, et nous tenons à le remercier pour son témoignage exceptionnel.

Nounours – Webmaster.

 

Heureuse rencontre entre un Mélomane et le monde Audiophile.

 

Mélomane avec une petite formation musicale (quelques années de conservatoire), j’ai découvert le monde de la haute fidélité assez tardivement.

Ma première rencontre avec l’univers Threshold a lieu en 1993 lorsque, par chance, j’ai un contact assez proche avec les importateurs du moment ; deux frères qui dirigent une société du nom de Concept France située dans la ville d’Antony.

 

J’ai passé beaucoup d’heures en leur compagnie à écouter des SA/3.9e, SA/4e et SA/6e (les SA/12e trônaient dans la salle d’écoute mais je n’ai pas pu les entendre).

Ces amplis alimentaient des enceintes panneau Soundlab A3 (haut de gamme), des Prestine ainsi que des enceintes classiques telles les magnifiques Duntech Princess ( j’en rêve encore) ou Baron.

 

A l’époque, leur lecteur haut de gamme était un CEC TL1; accompagné du DAC one Threshold.

A côté du Fet Ten, le T2 (pré-ampli Threshold) faisait son apparition. La 8ème symphonie de Chostakovitch (Chicago Symphonie Orchestra Sir Georg Solti DECCA 1989) faisait sonner tout ce beau petit monde.

 

 

Mes premiers pas avec Threshold at home:

 

Mes moyens ne me permettant pas d’acquérir un tel matériel, je me suis orienté vers le Threshold TA-300, passé totalement inaperçu mais dans la veine des produits de Nelson Pass : un 150 watts en classe AB ( voir photo).

 

Pour gérer cet ampli, j’avais écouté, toujours avec l’importateur, un petit pré-ampli d’occasion, un Audio Research LS 2 B. Il donnait de meilleurs résultats que les médiocres produits (importés également par Concept France) de la gamme Metaxas, ou que le pré-ampli de la gamme Forte Audio (sous-marque de Threshold) dont je ne me souviens plus du nom.

 

A cette époque, j’avais chez moi un pré-ampli Linn. Un ou deux ans plus tard, je me mets à la recherche d’un Audio Research LS2 B avant l’ère internet, ne le trouvant pas d’occasion, je m’oriente vers un Audio Research SP16 ( à Tube) dont je ne connaissais pas le fonctionnement. La hi-fi est un univers hermétique.

Si les amateurs fortunés peuvent changer à mesure de leurs envies ; en ce qui me concerne, j’ai dû avancer par tâtonnement et de manière isolée, car la littérature spécialisée n’est pas totalement à mon goût.

J’ai construit mon premier système autour d’un amplificateur TA 300 de Threshold et d’un Sp 16 d’Audio Research, une petite paires d’enceintes Thiel 1,1. Le lecteur CD était un EAD T 1000 – une mécanique pionnière où il fallait mettre le cd à l’envers – accompagné d’un DAC 50 de chez Forte audio (sous-marque de Threshold). Un ensemble correct où rapidement les enceintes Thiel montrent leur limite dans le bas du spectre malgré une jolie couleur sonore.

 

Bien entendu, l’envie d’un ampli en classe A reste très présent dans mon esprit.

 

18 ans plus tard, je rencontre l’un des principaux protagonistes de la marque Triangle, j’écoute ses enceintes Magellan Concerto et j ‘avoue que le plaisir est au rendez vous. Le côté un peu froid (en apparence) des Triangle ne me fait pas peur surtout avec mon TA 300. Habitant une surface modeste, j’opte pour une paire de Triangle Magellan Quatuor (de taille plus modeste).

Oui, il est vrai qu’il faut d’abord évoluer par la source, mais un coup de cœur c’est bon.

 

Après presque 20 ans de bons et loyaux services, mon TA 300 est remplacé par un SA/30 (alter ego du 3.9 dans sa version importée en Allemagne) trouvé en Italie pour alimenter au mieux mes enceintes Triangle.

 

 

Threshold SA 3.9 ou SA30 : La classe avec un grand A, tout simplement.

 

La Classe A dans un petit appartement c’est le rêve ; à bas volume la restitution est magnifique, plus besoin de monter le volume pour donner corps à la musique. Les nuances sont là, la présence, même d’un orchestre, est bien restituée.

 

Je regarde le site Threshold Lovers depuis un moment et, bien entendu, cela soulève des interrogations, y compris l’envie d’un « up grade ».

 

C’était déjà présent dans mon esprit avec mon TA 300. Mes deniers étant limités, j’ai préféré aller vers un SA 30( 3.9 e). Malgré les louanges de l’ « up grade ».

On se dit : «  pourquoi Nelson Pass n’y avait-il pas pensé si c’était un génie confirmé ? ».

 

Il y a Fidetech que je lorgne, puis j’envoie un mail à la maison mère Threshold où je demande quel « up grade » elle préconise.

 

Pour cette maison mère (Nelson Pass n’y est plus depuis longtemps), il faut juste passer des condensateurs 75 v 31000 micro-farad de chez Mallory à des United Chemicon (UCC) de 85 v mais de 33000 micro-farad. Entre temps, j’ai la chance d’écouter en parallèle de mon SA/30 dans son jus, un SA 30 « up grade » vanté par un audiophile qui le mettait en vente à la suite de l’achat d’une paire de SA/6.

 

Oui, la version avec« up grade » donne plus d’assise au SA/30, que le mienne dans son jus, oui il y a une meilleure dynamique, mais cherchant à trouver une voie par moi même, sans débourser entre 1.200 et 2.000 euros pour l’« up grade ». , j’opte pour les United Chemicon UCC préconisés par Threshold maison mère (je les fais installer à Paris par EARS). Le résultat est immédiat. L’ampli prend son deuxième souffle.

Un grave plus tonique, un son dans l’espace mieux assuré etc . . .

 

Arrivent les histoires de câbles et oui il faut bien avancer. Mais là encore le meilleur côtoie le pire.

Une chose est sûre, ce qui n’est pas essayé chez soi, en situation, cela n’a aucune valeur auditive à mes oreilles.

Ce qui marche chez les uns n’a pas forcément de valeur chez les autres, et ce n’est pas qu’une question de prix.

 

 

Toute petite approche des câbles.

Grâce à un ami, je découvre les câbles Legato. Son concepteur, avec son air de professeur je-sais-tout-et-j’ai-la-bonne-solution (les ego démesurés ne manquent pas en hifi) vient me les faire écouter chez moi en situation.

 

Et là, c’est le choc; je trouve que mon système prend la douceur que je cherchais, cela ne me fatigue pas d’écouter de la musique de manière prolongée.

Entre temps mon système est passé par un T2 Threshold acheté d’occasion en Italie, tout comme le SA/30. Je garde en mémoire le son obtenu par les Legato.

 

Plus d’un an plus tard, j’achète (d’occasion) un câble modulation qui va du pré-amplificateur au lecteur et un câble secteur pour mon lecteur (le tout gagne en douceur).

Cela reste mes seuls achats en Legato. Entre temps pour la partie lecteur CD je suis passé depuis à du Linn. Pourquoi, me direz vous ? Affaire de budget et une petite attache affective pour cette marque (c’est totalement subjectif, j’assume) mais rien n’est figé car je sais aujourd’hui que mon lecteur est le maillon faible.

A l’écoute ce lecteur donne de meilleurs résultats sur un support tel mon meuble en bois dense et lourd (meilleure fluidité de la musique), que posé sur une plaque de granite où le son devient plus agressif et froid. C’est étrange, mais je le constate. A suivre.

 

Je reviens sur les câbles. Je n’ai pas de croyance, ma seule religion c’est l’écoute. Il est vrai qu’avec les Legato, je trouve la fluidité recherchée. Mais mon ampli reste équipé du câble secteur d’origine. Je lis les comparatifs de Threshold Lovers et je trouve, en cherchant longuement, un câble secteur Jorma Design Power Cord (500 euro le bout d’occasion que je peux tester chez moi).

 

Je prends un CD test, Baden Powell ( Canto on Guitar MPS 1970) dont le son de la guitare m’est très familier, j’ai beaucoup écouté de guitare classique et je connais sa restitution en direct ( face au guitariste et non derrière la guitare, ce qui donne une perception bien différente des timbres).

Je ne cherche pas des détails au microscope, mais à écouter sans fatiguer avec le juste poids pour chaque note. Les sons trop ciselés m’ennuient. C’est ce qui m’arrive lorsque je branche le JORMA DESIGN POWER CORD ( vu dans Threshold Lovers).

 

Oui, mon SA 30 gagne en détail, mais il perd en confort d’écoute, je n’ai pas le volume de la caisse de résonnance de la guitare mais le sentiment de cordes pincées au niveau du chevalet, le son devient plus étroit.

Il donne l’impression que mes enceintes colonnes sont devenues des enceintes de monitoring très fouillées. Puis je demande à un proche, un musicien professionnel, de venir confirmer mon ressenti. Il abonde dans mon sens, les détails sont là, mais la fatigue auditive aussi.

 

Baden Powell a perdu la douceur du timbre de sa voix. Donc pas de câble secteur Jorma pour moi, il retourne d’où il vient. Mon ampli conservera son câble d’origine.

 

Quant à Mon pré-amplificateur Threshold T2, je pense avoir trouvé le câble qui lui convient, suite à diverses écoutes à la maison.

Un audiophile passionné (qui a racheté mon TA300 pour compléter sa collection d’amplis Threshold) m’a fait écouter trois câbles très différents. Pour info ce n’est pas le plus cher qui l’a emporté.

 

 

Arrivée du Threshold T2 : Up Grade or not Up Grade ?

Entre temps mon T2 est révisé, soudures refaites selon les besoins, petites pièces changées à Paris chez EARS (comme pour mon SA30) où on me dit : «  nous voulons bien faire votre  up grade  sur votre alimentation etc, mais sincèrement mis à part vous faire dépenser plus d’argent , nous n’en voyons pas l’intérêt ».

Cela me sera confirmé plus tard par Power Electronics (à Nice) qui me fait la même réponse. C’est le genre de discours qui me rassure.

 

En hi-fi il existe plusieurs chemins.

 

Soit on est ami avec des marchands et on fait son choix en écoutant leur matériel en continu, soit on tombe par chance, sur une ou des marques que l’on aime, puis l’on avance. Je vous passe ce que je pense des auditoriums.

Ne pouvant pas écouter librement tout ce que je voudrais avec du temps et des éléments de comparaisons, j’avance avec Threshold qui me donne beaucoup de plaisir.

Plaisir d’autant plus grand, lorsque l’un de mes amis, un musicien qui a dirigé l’ONJ (Orchestre National de Jazz) pendant trois ans (pas mal le garçon), a X cd à son actif, me dit : « c’est incroyable ; avec ton système, j’entends des choses que l’on n’entendait pas lors de l’enregistrement de mon dernier cd ».

 

Pour info, son ingénieur du son fait aussi les cd et la tournée de l’un des très grands de la variété française (pour enlever tout doute sur le niveau de compétence). J’avoue que je n’étais pas peu fier.(rire)

 

Pour toute passion, le chemin parcouru est au cœur du plaisir, et il est vrai que l’envie d’avancer nous démange en continu. Les câbles Anticables sont installés sur mes enceintes, le prix reste raisonnable et l’investissement mesuré.

J’en fais l’essai pour faire écho aux éloges de Thresholds Lovers, de même pour le câble modulation Signal Câble monté avec les connecteurs RCA préconisés par le constructeur.

 

Le son de Paul Levis (voir plus bas référence) me semble un peu étroit, comme enfermé dans une boite. Tandis qu’avec le même câble en connections XLR (avec du XLR il faut baisser de deux à trois crans pour avoir un volume identique) le son est de meilleur qualité. La musique se montre plus libre et ouverte par un son mieux réparti dans l’espace.

Dans la Sonate au clair de lune de Beethoven (Complete Piano Sonatas, Harmonia Mundi, enregistrement de 2005 à 2009) le piano de Paul Levis se montre plus complexe et plus vivant. L’efficacité se fait ressentir en terme d’équilibre.

 

Adieu mes Straight Wire Maestro.

 

Du tuyau d’arrosage joliment gainé pour faire pro. Et oui, la marge est grande avec les câbles, les marchands et les fabricants, qui se gavent, ont vite compris tout l’intérêt du « packaging ».

 

 

Montée en puissance. Arrivée du SA/4 e.

 

Toujours à l’affut, je cherche à monter en puissance et je me dis : « pourquoi pas ce fameux SA/4e introuvable d’après ce qui se dit ? » Là encore, par chance, j’en trouve un sur le forum du site (Threshold lovers). Nous sommes deux à le vouloir, mais je dégaine plus vite et me fais expédier l’ampli, toujours d’Italie, de Palerme exactement.

 

Pour ce SA/4e même punition que pour le SA/30, je le fais réviser en changeant les 6 condensateurs Mallory par des UCC (United Chemicon) plus puissants. Il faut savoir que sur toute la gamme SA de THRESHOLD les condensateurs sont identiques.

Il n’y a que le nombre qui augmente. Entre le SA/3.9e (ou SA/30) et le SA/4e, ce dernier n’est pas complété par de petites Capacités Elna, celles situées sous le circuit imprimé dans le SA/3.9e. Capacités que l’on retrouve également sur les SA/6e.

 

Parlons musique. Le SA/30 avec « up grade » (dans l’esprit du constructeur) me procure beaucoup de plaisir. Il est vrai cependant que l’on recherche toujours ce petit plus.

 

Avant rodage du SA/4e, je trouve l’équilibre du SA/30 bien meilleur, avec plus de dynamique et une réponse plus rapide de la musique (sans agressivité) tout en sentant que le SA/4e est quant à lui un ampli qui s’affirme d’une force tranquille.

Est ce dû aux petites Capacités Elna en plus ou en moins selon le cas? Je m’interroge et je suis sans réponse.

 

Je décide de garder les deux pour savoir lequel, à l’usage, me donnera le plus de plaisir. Le SA/30 sommeille tranquillement pendant que le SA/4e prend ses tours de rodage.

 

Il fut un temps, vous m’auriez parlé de rodage de condo, je vous aurais pris pour un fou. Des mois se passent, puis un beau jour, je mets le SA/30 en chauffe. Et là, je retrouve son côté mélodieux, précis et déterminé.

Schubert est au menu sous les doigts de Radu Lupu(Complete DECCA solo), magnifique interprétation.

Le SA/4e arrive à froid, avec un an de rodage à son actif, d’entrée de jeu, il s’impose, majestueux. Le piano prend de la longueur, les notes durent davantage, les harmoniques sont plus riches. Une forme de sérénité s’en dégage et m’enchante dès les premières notes (même à froid).

Je fais l’essai dans l’autre sens, à savoir à froid pour le SA/30 et à chaud pour le SA/4e. Le SA 30 se montre plus dur à froid et prend vraiment son souffle et son envol une fois chaud.

 

Les 100 watts en pure classe A du SA/4e s’imposent par leur grande musicalité dans mon modeste salon. Je garde le SA/30 chez moi en espérant que ma progéniture trouvera du plaisir à découvrir la haute fidélité.

C’est un pari qui n’est pas gagné, mais je le préfère personnellement au pari de Pascal.

 

 

 

SA/6e blocs mono. Un vieux rêve devenu réalité.

Les SA/6e m’ont longtemps fait rêver lorsque je les écoutais chez l’importateur.

 

Petite parenthèse et hypothèse sur le petit nombre de matériel Threshold présent et vendu en France.

L’importateur de Threshold dans les années 1990, Concept France (les frères Daucourt Édouard et Jean Marc), était aussi revendeur sous le sigle de Passion haute fidélité; une sorte de double casquette qui n’était pas du goût des revendeurs parisiens.

L’importateur étant aussi revendeur, les audiophiles avaient aussi vite fait de se rendre à la source, en banlieue proche.

 

Ce qui, en plus des grosses marges que l’importateur pratiquait, explique la faible diffusion de ce matériel.

Après le départ de Nelson Pass, les deux frères quittent la marque Threshold pour vendre du Spectral.

 

Août 2015, petit tour d’horizon sur le net, et là, je vois une toute petite annonce pour des blocs mono SA/6e. J’envoie un mail au vendeur qui était d’où ???? Je vous le donne en mille…. d’Italie.

Cette fois, je suis remonté plus au centre, en Toscane. Une magnifique paire de blocs mono couleur « Silver ».

Que va dire mon Banquier ??? Bon j’ai toujours mon SA/4e qui est un bon apport (il est déjà réservé). Difficile de laisser échapper une aussi rare opportunité, je plonge.

 

 

Ecoute comparative des SA/30, SA/4e et SA/6e.

 

L’écoute comparative dans le confort et sans stress, il n’y a que cela de vrai.

A chaud, le SA/30 donne un très beau toucher au piano de Radu Lupu (oui encore lui).

A froid, le SA/4e apporte de l’envergure, une magnifique assise aux notes et progresse à chaud.

 

Tandis que le SA/6e dans son jus, à chaud, fait de la petite musique. Le piano à queue prend des allures de piano droit, l’équilibre n’est pas là, les condensateurs sont certainement « out » et les réglages loin du compte.

 

 

Merci Nounours et Dumitru (Power Electronics)

 

Donc, idem, changement de condensateurs.

Mais là, j’envoie un mail à Nounours (fondateur de Threshold lovers) pour savoir quels condensateurs il recommande.

Il me parle de Cornell Dubilier en 47.000 micro-farad (pour info je ne suis pas technicien pour deux sous) qu’il vient d’installer sur ses SA/6e, sans me donner la référence du produit, mais en me précisant que le diamètre est supérieur à celui des condensateurs d’origine. Autant chercher une épingle dans un océan.

 

Par précaution, j’ai gardé un vieux condensateur Mallory pour avoir les dimensions (le diamètre, la longueur et surtout l’entre-axe ou espacement des fils) ainsi que la puissance d’origine. Je cherche du côté de Mouser Electronics.

 

J’entre le voltage 75 et surtout je cherche du côté des condensateurs en aluminium avec borne à vis. Je regarde tout ce qui vient et, là, je trouve des condensateurs, non pas de 47.000, mais de 46000 micro-farad.

Ils ont le bon diamètre, le bon entre-axe et de 2 cm de plus en hauteur, tout comme pour les United Chemicon (UCC) qui étaient adaptés à mes amplis précédents.

J’hésite à sauter le pas, sachant que Threshold vend des UCC à la bonne taille et qu’ils ont déjà fait leur preuve chez moi.

 

Voici la référence des Cornell Dubilier

Référence Mouser:

598-DCMC463U075BF2B

Référence du fabricant:

DCMC463U075BF2B

Fabricant: Cornell Dubilier – CDE

Description :

Condensateurs électrolytiques en aluminium – Borne à vis 46000uF 75V.

 

 

Mon réparateur (EARS) est surchargé, je me dirige vers Power Electronics.

Et là, je tombe sur un vrai bon: Dumitru.

 

Son discours fleuve sur la hi-fi est celui d’un vrai amoureux comme on n’en rencontre que trop rarement.

 

Il me dit avoir utilisé Cornell Dubilier à plusieurs reprises avec beaucoup de satisfaction. Soyons fou, je me lance dans l’aventure. Deux boites en bois de 40 kg, mes SA/6e sont parés pour aller à Nice.

 

Premier signe de professionnalisme et de passion: Dumitru écoute avec ses oreilles (pas avec ses outils) le matériel pour voir où il en est. Il me fait son bilan. Il constate (ses instruments de mesure le lui confirment) un vrai déséquilibre et comme moi, il trouve que cela fait de la petite musique.

 

Les outils entrent en scène, en ouvrant le capot, un condensateur est HS et les autres très usés. Les soudures sont à revoir etc…

 

Dumitru réalise un travail superbe, rien à dire.

Bravo et merci pour cette adresse sûre et fiable.

 

 

Les SA/6e sont de retour à la maison

 

L’installation se fait en douceur, sachant que la recherche de phase (à l’oreille) est un rien plus compliquée avec deux blocs.

 

Dans Duo ( Dreyfus 1978), Charlie Haden arrive sur scène, sa contrebasse ronronne, elle prend la taille d’une vraie contrebasse et pas celle d’un grand violoncelle. Christian Escoudé lui donne la réplique avec vie et dynamisme mais sans la dureté d’une guitare acoustique, comme c’est trop souvent le cas.

 

Véronique Gense me fait frissonner avec Berlioz (Les Nuits d’été, Virgin classic 2001) et l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon accompagne cette magnifique voix avec précision, chaque pupitre est perceptible.

 

Je découvre le puissant jeu de Janos Staker (Sony Music 1997) avec les suites pour violoncelle de Bach tandis que, pour la même œuvre, Yo-Yo-Ma (Sony Musique 2001) me fait penser par son jeu tourbillonnant à un derviche tourneur. Puis arrive Arrau dans Les Nocturnes de Chopin (Philips 1977/1978).

 

Mon oreille, sans vouloir me tromper, me laisse ressentir quelques petites duretés. Je me dis, c’est le rodage des condensateurs. Le SA/4e chaud est en place. Avec ce dernier, le piano d’Arrau me semble plus plein et moins dur.

 

Je débranche le câble secteur à l’arrière du SA/4e et le glisse derrière l’un des blocs mono. Et la musique reprend ses droits.

 

Erreur de débutant, c’était la phase, bien entendu.

 

Je reprends tout à zéro et j’écoute chaque bloc séparément pour trouver la phase. Voilà ! Tout va mieux.

 

Même avec le SA/6e non rodé la musique a pris de l’épaisseur, tout en conservant une belle fluidité. L’image est large et profonde. Le basson de Klauss Thunemann (un des nombreux Concerti de Vivaldi, Philips) trouve enfin cette belle sonorité profonde et chaude du « Fagott » (basson en Allemand) système Allemand (bien différent du basson système Français par son bois et ses clés) et non la coloration du timbre clair et lumineux d’un basson français. Je crois entendre l’Heckel (basson de concertiste) d’Amaury Wallez (ex-premier basson à l’Orchestre de Paris).

 

Il est vrai qu’il est préférable d’améliorer la source en premier lieu, puis le pré-amplificateur.

 

Je constate toutefois qu’à chaque montée en puissance de la partie amplification, la côte est bien plus facile à grimper avec plus de watts et de courant sous le capot pour le grave comme pour l’aigu et que l’équilibre global s’en ressent. Même si le SA/4e reste très proche du SA/6e (à ce jour non rodé).

 

 

EUPHONIA: Le Cône qui fait planer les notes. Le joint parfait !

 

 

J’ai lu et relu X fois cette histoire de cône sous les amplis et à chaque fois je me suis dit: «  ils ont fumé de la moquette en forme de cône en acier chez Threshold Lovers.

Je veux bien les suivre, un peu, mais de là à devenir un mouton de Panurge, il y a un pas que je ne franchirai pas ».

 

Il n’empêche,  la curiosité qui m’anime me dit d’aller vérifier par moi-même.

 

L’investissement étant modéré, je mène une petite recherche sur le net, deux personnes vendent des cônes: l’une, d’occasion, du côté de Bordeaux. L’autre, à un prix attractif pour du neuf, à Nice. Les premiers cônes arrivent. Je les place machinalement sous les Threshold SA/6e. Et je laisse faire.

Et alors ? Rien !

 

Qu’est ce à dire ? Je n’y prête pas plus d’attention que cela. Un soir, un ami mélomane vient écouter un peu de musique. Je lui dis : «  tiens je vais te faire un test. »

 

J’enlève les cônes. Je mets un morceau de piano. Super. Bel équilibre etc…

 

Puis, je remets les cônes et là, je n’en crois pas mes oreilles !

Nous sommes passé du demi-queue à un vrai piano de concert, les notes se sont envolées, occupant plus de place dans l’espace avec des harmoniques qui durent.

 

Un autre ami vient. Il me dit ne rien connaître en musique. « Parfait lui dis je, si tu n’entends rien, c’est que cela ne marche pas ». Idem il n’en revient pas.

 

Je vous le dis, ces cônes sont le joint parfait entre l’ampli et son support, et ils vont vous faire planer.

Maintenant ce sont mes oreilles qui fument.

 

Threshold Lovers : Gourou or not Gourou ?

 

L’existence d’un site Hi-Fi consacré à Threshold soulève et suscite bien entendu des interrogations.

 

Qui sont ces fous qui nous parlent gratuitement, avec tant d’enthousiasme, d’un matériel qui n’est plus fabriqué ? Je me souviens de la réponse d’un ami audiophile: « c’est encore des gourous qui ont besoin d’exister ».

 

Pour ma part ce site m’a été et m’est encore d’une grande utilité. Une vraie nourriture pour audiophile à la recherche de détails fouillés, d’expériences grandeur nature que l’on ne peut pas lire dans la presse spécialisée.

 

Il y a deux manières de concevoir la lecture d’un tel site:

 

     1/ soit l’expérience d’autrui n’a aucune valeur. C’est une option.

     2/ soit l’expérience d’autrui peut nous servir, au pire comme élément de confrontation et d’éclairage; au mieux comme source d’information d’expériences auxquelles nous n’aurions jamais accès.

 

 

Les multiples expériences sont une donnée objective, quant au goût et aux choix ils restent de l’ordre du subjectif.

 

 

 

Conclusion

Consacrer du temps et de l’argent à du matériel haut de gamme, n’est ce pas du fétichisme ou de l’onanisme?

 

La meilleure des restitutions reste la musique vivante, à mon avis. J’adore la musique en direct, mais voir un concert n’est pas possible à toute heure du jour et de la nuit ni écouter en direct les œuvres que l’on aime au moment où on le souhaite.

 

A mes yeux, et surtout à mes oreilles, cette quête du Graal à travers la haute fidélité n’a qu’un but et une seule fonction, servir au mieux et au plus juste celle qui adoucit les mœurs et enjolive notre vie : La Musique.

 

C’est là un luxe magnifique et singulier et comme tout luxe, c’est un passeport pour la beauté des choses.

 

 

Pour terminer

Je ne prends jamais la parole sur les sites quelle que soit leur nature. Mais j’avais envie de partager ma modeste expérience pour restituer ce que j’ai un peu appris par moi même et beaucoup à travers Threshold Lovers et ses divers témoignages.

 

Je tiens à remercier chaleureusement Nounours (et son partenaire Florent) d’avoir su répondre avec courtoise et réactivité à chacune de mes demandes.

 

Et que leurs expériences partagées gracieusement sur le net restent une aubaine pour le mélomane et l’audiophile que je suis.

 

Roberto.