Le Roi est mort, vive le Roi
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I-INTRODUCTION.
J’ai eu l’opportunité d’écouter depuis plusieurs années des amplificateurs de la marque ACCUPHASE, dont le site en français se trouve ici: Accuphase en français, et pour nos lecteurs étrangers le site en Anglais ici: Accuphase en anglais.
En particulier les gros modèles en classe A/B, ainsi que les premiers modèles en classe A de moins de 45W.
Je n’ai jamais été enthousiasmé par les associations et les sons que généraient ces machines, qui en plus sont très visibles avec une façade avant couleur dorée.
Je me posais la question de savoir pourquoi les gens étaient attirés par ces produits qui au demeurant sont admirablement bien fabriqués !.
En 1972, deux frères : Naikachi et Jiro Kasuga, quittent KENWOOD pour fonder leur propre société de produits audio : Kensonic.
Les inévitables compromis induits par une production de masse en vigueur chez KENWOOD ne répondaient pas à leur vision « idéale » de la reproduction sonore.
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Pendant la première année, une équipe d’une douzaine de personne a travaillé dans l’appartement de Jiro près de Tokyo et, en 1973 les trois premiers produits sont lancés sous la marque Accuphase:
- le tuner T-100,
- le préampli C-200
- et l’ampli de puissance P-300.
Leur conception et leur fabrication sans compromis ont été immédiatement récompensées par plusieurs prix prestigieux.
La même année, Accuphase déménage à Yokohama dans des locaux plus adaptés… dans lesquels ils sont toujours aujourd’hui.
Accuphase ne cherche pas l’expansion à tout prix, loin de là.
Leur effectif actuel, de l’ordre de 80 personnes, est quasiment le même qu’à leurs débuts; une de leur devise est : « un petit nombre de talents exceptionnels ».
Ces 80 personnes conçoivent et produisent « seulement » 5000 produits à la qualité absolument irréprochable chaque année.
Chaque produit est vérifié après chaque étape de montage et Accuphase a l’un des programmes de contrôle qualité les plus sévères au monde.
Chaque produit est testé individuellement, après au minimum 24 heures de fonctionnement.
- C’est d’abord l’une des très rares marques à continuer de proposer des amplis fonctionnant en pure classe A, avec tout ce que cela comporte en termes de musicalité.
- Ensuite, l’entreprise a une culture absolue du « zéro défaut », avec une fiabilité quasiment sans équivalent, toutes marques confondues, dans le monde entier.
- Enfin, cette exigence et cette excellence technique n’est qu’un moyen, intégralement au service de la musique.
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II-PRÉSENTATION DE L’ACCUPHASE A75.
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Avant de commencer l’essai, je me suis renseigné sur ce nouveau modèle car depuis plusieurs années Accuphase améliore sans cesse ses produits.
Et donc un A60 ou 65 ou 70 ou 75 ne sonneront pas pareil !
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Le A 75 remplace le A 70 sorti en 2014, et il découle directement des technologies développées sur les A 250.
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Améliorations importantes depuis le A70
Les vu-mètres possèdent des LEDs baregraphe plus lisibles et une nouvelle fonction « auto-range » qui déplace automatiquement la virgule de l’indication digitale de la puissance.
Les capacités d’alimentation passent de 82.000 à 100.000 microfarads.
Le A 75 implante la dernière topologie du circuit d’instrumentation Accuphase qui symétrise la totalité des différents étages de l’entrée à la sortie.
L’étage d’entrée baptisé « MCS+ » garantissant, d’après le fabricant, un rapport S/N ultra-bas en progression de 23 %, et l’étage de puissance garantissant (toujours d’après le fabricant) un super facteur d’amortissement qui passe de 800 à 1000, grâce au « balanced remote sensing ».
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Bien sûr, il nous est impossible de vérifier la véracité de ces propos, mais notre test nous en dira davantage sur l’apport éventuel de ces aspects techniques.
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De nouveaux transistors de puissance Mos-Fet font également leur apparition: ils sont sensé avoir une capacité en courant de 33 A chacun au lieu de 10 A.
Le A 75 emploie des composants de très faible impédance, comme les énormes bornes HP, des pistes et câblage larges, des switches Mos-Fet de protection de sortie au lieu de relais à contact, autant d’attentions importantes sensées baisser l’impédance interne et mieux driver les enceintes les plus difficiles.
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En résumé :
– Alimentation revue avec notamment de nouveaux condensateurs ayant une capacité de 100.000 microfarads au lieu de 82.000.
– Nouveaux transistors MOS-FET capables de délivrer un ampérage triple.
– Nouveaux vu-mètres
– Facteur d’amortissement de 1000 au lieu de 800.
– Amélioration de 23 % du Rapport signal/bruit.
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Vous comprenez que ce modèle est hors norme et nettement plus aboutit que les précédents !
Voici une photo de la face avant :
et une vue de la face arrière :
Photo de l’intérieur :
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Première constatation la façade avant est très pratique pour afficher les informations que l’on désire.
la qualité de fabrication laisse pantois, et les radiateurs de cotés sur deux rangs avec un grainage gris est extrêmement bien pensé, bravo !.
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Grâce à ce travail, la température est toujours stable vers 42/45°C, ce qui est particulièrement bas pour un ampli en classe A, la norme étant souvent autour de 50/52°C.
La puissance double aussi chaque fois que l’impédance est divisée par deux: 8Ω/4Ω/2Ω: cela témoigne d’une alimentation largement dimensionnée, dont nous rappelons, n’en déplaise aux directeurs financiers, qu’elle est une condition sine qua non de bonnes performances musicales.
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La couleur dorée omniprésente plaira ou pas: c’est une affaire de goût personnel .
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Pour ceux qui refusent le « bling bling », ce sera difficile car il n’y pas d’autres choix possible de couleur, comme le noir par exemple.
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J’ai regardé aussi les transistors de puissance car pour moi les Mosfet ne sont normalement pas aussi bons, musicalement parlant, que les bipolaires: mais les choses semblent avoir changé ces dernières années grâce aux efforts des fabricants de composants.
Ici nous avons 10 transistors de marque FAIRCHILD par canal.
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III-CONFIGURATION D’ÉCOUTE.
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Comme toujours, notre protocole de test reste inchangé, avec la configuration que nous utilisons depuis fort longtemps.
Vous disposez ainsi d’une base stable de comparaison entre les différents appareils testés sur Threshold Lovers.
Nous avons écouté tout type de musique avec la partie CD ainsi que du vinyl.
Points positifs:
- qualité de fabrication
- gestion face avant
- radiateurs très bien conçus pour la dissipation de chaleur
- harmonie sur tout le spectre
- magie des silences et du grip
- puissance modeste mais bien maîtrisée (double à 8/4/2 Ohms)
- chauffe stable et utilisable en été (max 45°C)
- une référence absolue pour le prix
Points négatifs:
- prix 19.000€
- lourd
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