Le miracle PHILIPS
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I-INTRODUCTION.
Bien que l’on connaisse moins le nom complet de la société — Koninklijke Philips N.V. —, l’origine du nom Philips n’est pas un grand mystère : il ne s’agit ni plus ni moins que du nom de ses fondateurs : Gerard et Anton Philips, deux frères nés aux Pays-Bas au cours du XIXe siècle.

Ils y fondent leur première usine en 1891, avec pour principale activité la production de lampes à filament de carbone. Le succès est au rendez-vous : l’entreprise devient rapidement l’un des plus grands manufacturiers européens dans le domaine de l’éclairage public et domestique.
Portés par ce succès, et avec l’essor de la révolution industrielle, les deux frères construisent en 1914 un laboratoire de recherche baptisé la « Light Tower », dans la ville d’Eindhoven. Ce bâtiment aux immenses fenêtres, projet architectural moderne pour son époque, demeure aujourd’hui encore un symbole de la ville.
Au sein de la Light Tower, les équipes de chercheurs en physique et en chimie de Philips mettent au point des technologies innovantes. La recherche & développement constitue aujourd’hui encore l’ADN de Philips, qui dépose de nombreux brevets au fil des années, et ne cesse de développer des idées novatrices.
En 1939, Philips se fait remarquer pour une autre innovation historique : le premier rasoir électrique ! Baptisé le Philishave, celui-ci fonctionne avec des têtes rotatives, fruit du savoir-faire des équipes de recherche de la Light Tower.
Dans les années 1950, Philips rachète la maison de disques Polydor, et lance son propre label musical, Philips Records.
Cette série d’innovations trouve son avènement au début des années 1980, lorsque Philips lance le disque compact, en anglais compact-disc, ou plus simplement « CD ». Développé aux côtés du japonais Sony, ce disque de petit format peut contenir bien plus de données que les cassettes ou vinyles développés jusqu’alors, et il devient rapidement le standard de toute l’industrie musicale — et pas seulement. C’est une véritable consécration pour Philips, dont la portée est plus que jamais internationale.
Philips de nos jours est l’ombre de lui-même !.
Le site de PHILIPS : https://www.philips.fr/
II-PRÉSENTATION DU PHILIPS CD 614.
Enfin un lecteur intégré de qualité.
Soit, il est tout plastique mais fonctionnalité et facilite d’utilisation au top.
Il embarque deux TDA 1543 qui ne sont pas le top de chez PHILIPS puisque réservé au TDA 1541 double crown mais leur gestion et mise en oeuvre est tres bien faite.
Ce lecteur est sortie en 1991.
Voici une photo de la face avant :

Voici une photo de la façade arrière :

Voici un photo de l’intérieur :

Voici les spécifications techniques du produit :
Disc format: CD
Digital converter: TDA1543
CD Mechanism: CDM-4/19
Frequency response: 20Hz to 20kHz
Dynamic range: 80dB
Signal to Noise Ratio: 90dB
Channel separation: 80dB
Total harmonic distortion: 0.05%
Line output: 2V
Digital connections: coaxial
Dimensions: 420 x 280 x 104mm
Weight: 4.4kg
Year: 1991
Avantage, il a une sortie numérique donc on peut mettre un DAC de course derrière !.
III-CONFIGURATION D’ÉCOUTE.
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Comme toujours, notre protocole de test reste inchangé, avec la configuration que nous utilisons depuis fort longtemps.
Vous disposez ainsi d’une base stable de comparaison entre les différents appareils testés sur Threshold Lovers.
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IV-ÉCOUTE.
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L’écoute a été faite sur le
Système de Référence 2, le Mark Levinson ML-35 et drive Krell MD-10R ont été retirés pour la durée du test de cet appareil.
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Depuis un certain temps, nous testons un peu de tout en lecteur CD.
Des nouveaux lecteurs intégré ou DAC de dernière générations avec des supers calculateurs et puces DAC.
Sachant que ces DAC sont toujours les mêmes composants comme SABRE, AKM dans 90% des cas.
Le cas PHILIPS est particulier puisque à l’époque il créait ses propres DAC de référence TDA
Au lancement du disque compact en 1982, Philips est peu confiant dans ses capacités à produire des processeurs fidèles sur 16 bits et son premier processeur le TDA 1540 ne fait que 14 bits. Ce faisant on détend d’un facteur quatre la précision demandée au réglage des valeurs de tension. Mais comme on l’a vu cela se fait au détriment du rapport signal sur bruit qui perd 12 dB. Philips va alors imaginer une technique très astucieuse pour regagner les deux bits perdus dans le processeur : l’oversampling et le noise shaping. Le principe de l’oversampling est simple on multiplie par quatre le nombre d’échantillons et on en profite pour augmenter la profondeur à 28 bits. Ensuite avant la phase de conversion proprement dite on va tronquer les échantillons à 14 bits. Mais la partie tronquée (les deux bits d’erreur) va être additionnée à l’échantillon suivant. Ce faisant, le bruit est reporté sur les fréquences non audibles et on retrouve le rapport signal sur bruit de 96 dB sur la bande 0-22kHz
(1).
Au point qu’en 1985, Philips décide de mettre en production le DAC TDA1541 qui est lui un vrai seize bits. Les patrons de la production ne tardent pas à réaliser que certains de leur employés, en particulier ceux qui travaillaient auparavant auprès des manufactures suisses les plus prestigieuses, sont plus précis dans les réglages et que leurs DAC sont plus linéaires. Ces DAC seront identifiés par une référence TDA 1541A S1 et une petite couronne en hommage à Rolex. Les mieux réglés, la crème de la crème, auront même droit au suffixe S2 et à une double couronne.
Et le TDA 15453 utilise ici et bien c’est une version économique car la fabrication du 1541 coûte trop cher à Philips !.
Premier constat, la lecture est remarquable avec un drive plastique CDM-4/19.
Aucune erreur, rien et le son est sensationnel vis à vis des concurrents de l’époque et même actuel.
Pour être bref, 90% des performances des meilleurs intégrés / DAC sont dans ce PHILIPS de 1991.
Comment est-ce possible, mystère ?.
Les produits actuels avec de super puces DAC, n’arriveront quasiment jamais à avoir ce rendu et cette envie de se lever et de danser !.
Les voix sont superbes, le grave est abyssal, le medium est net précis, beau.
Peut être l’aigu pas aussi performant que sur des appareils à plus de 20k€.
Que font les nouveaux arrivants sur le marché de l’audio, la réponse est rien.
Ils ne font que mettre la dernière puce dans leur lecteur et vendre celui-ci à des prix astronomiques.
Au moins PHILIPS vendaient ses produits en grande masse à des prix dérisoires et pour le bien de tous.
Bravo à PHILIPS et quel dommage que cette marque soit maintenant moribonde et est arrêté l’audio.
En tout cas, un lecteur intégré digne d’intérêt et à prendre comme collector car ce son PHILIPS ne se fera plus !.
V-CONCLUSION.
Un miracle ce lecteur PHILIPS CD 614.
Il y a en une flopée chez PHILIPS dans les années80-90.
Du CD10 à CD960.
Alors, il n’a pas le TDA1541, le fleuron de la marque, il est tout plastique MAIS il sonne remarquablement.
Un lecteur que l’on adore car il génère la bonne humeur en l’écoutant et puis il est ultra performant, une gageure pour l’époque et même aujourd’hui.
Mais que font les constructeurs audio actuels.
Ils dorment sur leurs deux oreilles en attendant quoi ?
Innovation = 0.
Sachant qu’il a les performances d’un lecteur actuel valant plus de 10k€.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire, en prendre un sur le Boncoin ou Ebay rapidement avant qu’il ne disparaisse.
A bon entendeur.
Points positifs:
- fabrication
- prix (<50€)
- facilité lecture et affichage
- son extraordinaire
- 2 TDA1543
- drive remarquable
- sortie digitale
Points négatifs:

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Article écrit par
Florent – Aout 2025