JVC XL-V120

JVC à l’assault du Bitstream

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I-INTRODUCTION.

L’appareil passé en revue aujourd’hui n’appartient pas à la catégorie du « très haut de gamme », mais il peut intéresser les nostalgiques et ceux qui gardent un oeil sur cette époque.

Fondée en 1927 sous le nom de Victor Talking Machine Company of Japan et plus tard sous le nom de Victor Company of Japan, Ltd. (日本ビクター株式会社, Nihon Bikutā kabushiki gaisha), la société était surtout connue pour avoir introduit les premiers téléviseurs du Japon et pour avoir développé le système d’enregistrement vidéo Video Home System (VHS).

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JVC se concentre à l’heure actuelle sur  une gamme atypique : casques, vidéo projecteurs, électroniques embarquée (autoradios): elle a suivi le même mouvement que beaucoup d’autres (nous pourrions rajouter « hélas »…).

Elle appartient au groupe JVC-Kenwood.

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JVC, propriété de Matsushita Electric Industrial Corporation (aujourd’hui Panasonic Corporation) passe sous le contrôle du groupe d’électronique grand public KENWOOD Corporation.

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En 2008, les groupes JVC et KENWOOD se rapprochent au sein d’une même holding pour finalement fusionner en 2011 et créer le groupe JVCKENWOOD Corporation, qui exploite aujourd’hui les deux marques grand public JVC et KENWOOD.

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Voici le site internet pour l’Europe: JVC  et celui pour les Etats-Unis: JVC USA.

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Pour les moins jeunes et les nostalgiques, voici un caméscope JVC de 2008 (au format mini DV).

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II-PRÉSENTATION DU JVC XL-V120.

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Voici une photo de la face avant :

et voici une photo de la façade arrière :

Notez qu’il n’y a pas de sortie digitale.

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Les spécifications techniques de l’appareil extraites de la datasheet constructeur se trouvent ci-dessous:

JVC XL-V120 MN35510 (DAC) OPTIMA-6S / OPTIMA-150S (caddy)

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La technologie employée dans ce lecteur JVC intégré est particulière mais néanmoins connue, elle porte le nom de « bitstream« , dont nous donnons quelques explications ci-après.

Les explications ci-après sont évidemment reprises des argumentaires marketing des marques, et ne traduisent pas nécessairement l’avis de Threshold-Lovers.

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EXPLICATIONS TECHNIQUES :

Introduction aux DAC Bitstream

Les convertisseurs numérique-analogique (DAC) Bitstream sont une technologie relativement nouvelle qui a gagné en popularité ces dernières années (évidemment ceci a été écrit au moment où l’appareil est sorti).

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Contrairement aux DAC traditionnels basés sur PCM (PCM=Pulse Code Modulation, ou « Modulation par Impulsion Codées » en français), qui convertissent les signaux audio numériques en formes d’onde analogiques à l’aide d’une modulation par impulsions codées, les DAC bitstream utilisent une approche complètement différente.

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Dans cette section, nous explorerons ce que sont les DAC bitstream, comment ils fonctionnent et quels avantages ils offrent par rapport aux autres types de DAC.

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1. Qu’est-ce qu’un DAC Bitstream ?

Un DAC bitstream est un type de convertisseur numérique-analogique qui convertit les signaux audio numériques en formes d’onde analogiques à l’aide d’un flux binaire.

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Le flux binaire se compose d’une série de « 1 » et de « 0 » qui représentent le signal audio.

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Le DAC utilise ensuite un processus appelé « modulation delta-sigma » pour convertir le flux binaire en une forme d’onde analogique.

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Cette forme d’onde peut ensuite être amplifiée et restituée via des haut-parleurs ou des écouteurs.

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2. Comment fonctionnent les DAC Bitstream ?

Les DAC Bitstream fonctionnent en utilisant un processus appelé « modulation delta-sigma ».

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Ce processus consiste à suréchantillonner le signal audio numérique, puis à utiliser une boucle de rétroaction pour créer un flux binaire haute résolution.

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Le flux binaire est ensuite filtré et converti en une forme d’onde analogique qui peut être amplifiée et lue via des haut-parleurs ou des écouteurs.

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3. Avantages des DAC Bitstream.

L’un des principaux avantages des DAC bitstream est leur capacité à fournir un son haute résolution, du moins c’est ainsi qu’ils furent présentés à l’époque.

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Parce qu’ils utilisent le suréchantillonnage et la modulation delta-sigma, les DAC bitstream peuvent produire un son avec un rapport signal/bruit élevé et une faible distorsion.
Il en résulte un son plus clair et plus détaillé, plus proche de l’enregistrement original.

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Un autre avantage des DAC bitstream est leur compatibilité avec une large gamme de formats audio.

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Parce qu’ils utilisent un flux binaire, ils peuvent gérer à la fois les formats PCM et DSD, ainsi que d’autres formats haute résolution comme MQA et DXD.
Cela en fait un choix polyvalent pour les audiophiles qui souhaitent pouvoir lire une grande variété de fichiers audio.

 

Le point de vue de Threshold-Lovers: tous ces arguments sont à la fois des arguments marketing et de vrais arguments techniques.

Mais nous rappelons à nos lecteurs, qu’en matière de DAC, il n’y a pas de recette technique miracle: au-delà des mots, seule l’écoute réelle peut trancher, car une même technologie conduira à des résultats musicaux radicalement différents selon l’implémentation faite par le fabricant.

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III-CONFIGURATION D’ÉCOUTE.

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Comme toujours, notre protocole de test reste inchangé, avec la configuration que nous utilisons depuis fort longtemps.

Vous disposez ainsi d’une base stable de comparaison entre les différents appareils testés sur Threshold Lovers.

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IV-ÉCOUTE.
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L’écoute a été faite sur le Système de Référence 2, le Mark Levinson ML-35 et drive Krell MD-10R ont été retirés pour la durée du test de cet appareil.
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C’est la 1ère fois que nous écoutons un DAC avec une technologie Bitstream.
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Évidemment c’est un intégré vintage dans tous les sens du terme.
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Des les premières notes, on comprend que le lecteur sera toujours non agressif.
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Il a un niveau de sortie un peu faible et surtout pas de sortie digitale.
Le son n’est pas très rapide et le grave est seulement présent.
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Aucune possibilité d’avoir une qualité de son générant du « foot taping » chez l’auditeur.
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L’affichage est bien visible et les commandes simples.
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Le médium est correct mais il manque un peu de matière, le plus gros défaut vient de l’aigu qui de temps en temps est un peu acide. C’est assez caractéristique d’un produit Japonais des années 1995.
La construction correspond aussi aux standards des années 95.
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C’est un produit simple, facile à utiliser, mais générant peu d’enthousiasme comme on pouvait s’y attendre, vu la gamme à laquelle cet appareil appartient.
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Pour avoir plus intéressant à l’écoute, il est préférable de choisir un produit Hollandais de cette époque, comme la marque Philips, qui a produit d’excellents lecteurs au rapport musicalité-prix étonnant..
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V-CONCLUSION.
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Un lecteur intégré fabriqué en 1995 par le géant Nippon JVC, qui a voulu mettre en valeur la technologie Bitstream, mais sans grand succès.
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C’est un lecteur fait pour les premières configuration audio car on peut le trouver à moins de 40€ d’occasion, ce qui ridiculement faible vous en conviendrez.
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Sa fabrication est conforme aux standards de l’époque.
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Le son est simplement moyen, rien de grisant dès que l’on écoute du classique ou du rock ou du jazz.
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Il n’est jamais agressif, un mini bon point pour les écoutes longues.

Points positifs:.

  • fabrication
  • prix
  • facilité de lecture et affichage

Points négatifs:

  • accélération moyenne
  • aucune émotion
  • medium sans  trop de matière
  • aigu légèrement acide
  • pas de sortie numérique

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Article écrit par Florent – Juillet 2025