Comparatif de Drives

Un immense merci à «SCARF» du forum VERT pour ce CR impressionnant !

Essais de Drives (CD Transports)

 

Configuration utilisée pour ces tests:

  • Liaison RCA 75 ohms MARIGO APPARITION 3A.
  • Convertisseurs DAC METRONOME TECHNOLOGIE C1A et C2A, AUDIONOTE DAC One.
  • Préamplis CONRAD JOHNSON PV11 et AUDIO RESEARCH SP11.
  • Amplis CONRAD JOHNSON EVOLUTION 250 et blocs monos PREMIER TWELVE XS.
  • Enceintes TANNOY GRF et TAD EXCLUSIVE 2401.

1-.MERIDIAN 508 (intégré)

  • Le 508 est très joli en timbre.
  • Equilibre global correct.
  • Belle scène sonore en largeur, mais pas très profonde.
  • Bonne dynamique générale.

 

 

2-.JADIS JD2 (intégré)

 

  • Grosse progression de la profondeur de la scène sonore.
  • Le grave descend plus bas, et est nettement plus puissant.
  • On ressent beaucoup plus précisément l’acoustique de la salle.
  • Excellente dynamique.
  • Il est évident que cet appareil nécessite un DAC externe.
  • La mécanique (20kg), a un gros potentiel.

 

 

3-.JD2 (drive)

 

  • Difficile de jauger précisément l’apport: est-ce dû au drive ou au DAC METRONOME C1A ?
  • En tout cas, ça descend plus bas.
  • Le médium est magnifique.
  • Superbe scène sonore, très profonde.
  • Grosse dynamique, avec de la douceur.

 

 

4-.JADIS JD1 (mécanique CDM9 Pro)

 

  • La mécanique est hyper bruyante. On entend le moteur tourner à 3 mètres. Pour un appareil à 65.000 balles, il y a un problème… Renseignement pris à la source : c’est normal. Gag !!!
  • La scène sonore est hallucinante en largeur et profondeur.
  • Le grave ne descend pas vraiment plus bas, par contre : quelle rapidité !
  • C’est hyper musical, le médium possède une présence extraordinaire. Les voix sont magnifiques. Ca module, ça chante. Il me semble qu’il manque de l’extrême grave. La revue HF avait glissé quelques mots à ce sujet. Quand je compare à ma platine analogique avec tout le cirque autour, pas de doute, l’extrême grave a plus de puissance…

 

 

5-.CEC TL1

 

  • (Tests d’écoute moins précis et poussés. Comparaison avec mon JD1 CDM9, mais pas à mon domicile).
  • Globalement, le son est très plein, avec beaucoup d’ampleur.
  • Le grave est physique, mais lourd. Le son ne me plait globalement pas : c’est mou et écourté aux extrémités. Je comprends pourquoi on le marrie souvent avec du Wadia en DAC…

 

 

6-.METRONOME TECHNOLOGIE T2A.5 (mécanique CDM12 Pro)

 

  • Silence total de la mécanique, accès instantané aux plages.
  • Ca descend plus bas. Le grave est plus tendu, le suivi rythmique est plus facile.
  • On retrouve des traits de caractère du JD1 au niveau scène sonore.
  • Le médium reste plein et beau. Très dynamique.
  • Pas de doute, le feeling général est supérieur. Meilleur suivi mélodique.
  • Dommage que l’objet ne soit pas aussi flatteur d’un point de vue esthétique par rapport au JD1…

 

 

 
7-.JADIS super JD1 mécanique CDM12

 

  • Même mécanique que le METRONOME T2A.5, et même silence.
  • Par rapport au JD1 CDM9, le CDM12 est plus aérien, le grave descend un petit peu plus bas, la dynamique progresse un peu. Surtout, le 12 est plus musical. L’alimentation extérieure y joue certainement beaucoup.
  • Ca reste inférieur au METRONOME T2A.5.
  • Si l’on regarde la construction générale, un JADIS est monté souple et suspendu (idem LINN). Un METRONOME est monté rigide avec des points d’évacuation de vibrations (idem REGA). La mécanique de lecture, et l’alimentation extérieure étant les mêmes, les causes de rendus sonores différents sont certainement ici.

 

 

8-.METRONOME TECHNOLOGIE KALISTA

 

  • On gagne partout.
  • Beaucoup plus d’informations en provenance de la salle. L’acoustique du lieu de l’enregistrement est nettement plus perceptible. Certains enregistrements de chants dans des églises sont ahurissants de profondeur. La scène est très nettement plus profonde et beaucoup plus précise.
  • On entend plus de choses, l’équilibre général reste plein et doux.
  • Le rythme est plus facile à suivre.
  • Le grave est nettement plus profond, il descend beaucoup plus bas. La lisibilité de ce registre est évidente. Je me rends compte, avec le décalage, de la remarque que je m’étais faite à l’époque : le Jadis JD1 tronque l’extrême grave (mécaniques 9 et 12). Ici, ce secteur est ressenti de manière physique, il est extrêmement tendu.
  • L’aigu monte aussi plus haut.
  • L’écoute est globalement plus nerveuse.
  • Et toujours cette douceur. Bref, le pied… En plus, quelle gueule !!!

Le lecteur absolu ?

 

 

9-.TEAC P30

  • Très rapide, avec de la dynamique.
  • La scène sonore est projetée en avant. Pas de profondeur. Pas d’extrême grave.
  • Des détails, mais c’est agressif. Je trouve ça hyper fatigant et froid. Il y a intérêt de posséder du matériel anémique derrière…
  • Ca correspond bien au son TEAC que j’ai déjà trouvé sur d’autres modèles.

 

 

10-.TEAC P70

 

  • L’écoute est assez différente du P30. Il n’y a pas cette projection du médium qui me gênait tant.
  • La scène sonore est plutôt profonde, avec beaucoup de détails.
  • On s’aperçoit quand même rapidement que l’équilibre reste montant, ce qui donne cette sensation de très grande  aération. Mais les notes n’ont toujours pas de poids.
  • Ca reste toujours le son TEAC. L’extrême grave est tronqué. C’est rapide, et ce n’est toujours pas émotionnel…
  • En comparaison immédiate au METRONOME Kalista, celui-ci apporte un côté plein et rassurant qui n’existe pas sur le P70.
  • Le côté agressif du P30 n’existe pas avec le P70. Mais l’absence de musicalité reste constante.

 

 

11-.STUDER A730

 

  • Depuis des années je voulais essayer ce lecteur à la maison.  Le mythe était-il à la hauteur de mes espérances
  • La prise en main est amusante. On sent l’appareil dessiné et fabriqué pour supporter les manipulations viriles.
  • La télécommande est optionnelle, à fil. Pas d’avance rapide, pas de retour à la plage précédente. Pas de stop non plus. Il faut ouvrir la trappe pour arrêter le disque. On n’est pas là pour rigoler…
  • Pour s’exprimer correctement, ce lecteur a besoin de chauffer. L’arrêt général de l’appareil est à l’arrière, à côté des prises, donc non accessible lorsqu’il est encastré en console de studio.
  • Le A730, ne fait pas dans la dentelle. Un tonus énorme, un grave bien solide, et une notion de rythme surprenante.
  • C’est vrai que la scène n’est ni très haute, ni très profonde. Il n’y a pas énormément de détails non plus. Mais c’est marrant, quand on met un disque, on l‘écoute d’un bout à l’autre.
  • En fait, son gros point fort c’est qu’il est super homogène, avec un bon équilibre général. Avec lui, la musique vit, le tempo explose, et tant pis si le raffinement ne fait pas partie de ses qualités.
  • Connaissant la valeur marchande de cet appareil (1000 / 1100 euros), on peut vraiment considérer cet appareil comme un bon coup. Je préfère de loin un appareil comme lui, plutôt que cette catégorie de CD à la mode qui ne savent qu’exhiber fièrement leur DAC 24/192, leur hyper définition, et leur absence totale de musicalité.

 

12-.YBA CD1 Alpha

 

  • Grosse alim externe du même gabarit que le lecteur, il lui faut, lui aussi, chauffer longuement pour stabiliser les circuits.
  • Délicate attention du concepteur, ce CD est livré avec des câbles YBA Diamond de fort belle fabrication. Par contre, les touches à bascules et le couvercle coulissant ne sont pas très agréables à manipuler.
  • Ce lecteur est un charmeur. Il est particulièrement à l’aise pour restituer les nuances musicales et dessiner les ambiances du lieu de l’enregistrement. La profondeur de la scène sonore est surprenante. Pour restituer des ambiances de club de Jazz, il est champion. Les voix sont magnifiques, les chanteurs ont du coffre, mais ils reculent systématiquement de plusieurs pas en arrière.
  • Les moindres inflexions sont mises en évidence, les timbres sont beaux et le suivi mélodique se fait sans difficulté. L’écoute est très agréable, et relaxante.
  • Là où il pêche, à mon goût, c’est qu’il manque un peu de nervosité… On ne peut pas dire que ce soit un défaut de ce lecteur, c’est plutôt un choix à faire. Les musiques rock ne sont clairement pas sa tasse de thé. Ecouter du flamenco vous fera vibrer par les subtilités de la guitare, mais ne vous fera pas sursauter par les coups de talon sur l’estrade.
  • Son registre grave est propre, mais il ne brille pas par son tonus ou sa vivacité.

Pour moi, ce CD1 est trop introverti.

 

 

13-.METRONOME TECHNOLOGIE T1i Signature

  • Il faut 2 jours de chauffe minimum avant que le lecteur soit stabilisé, le temps que les alimentations et les capas se chargent. 
  • Toujours la même 1ère sensation : ça respire….
  • Dans le bas du spectre, le STUDER est battu sur la notion de restitution des informations extrême grave. Celles qui font sentir l’acoustique de la salle. Le grave est très vif avec une sensation physique rare sur le format CD.
  • Comme toujours la notion de suivi rythmique propre à la marque se retrouve ici. Le STUDER est aussi très largement battu sur la qualité des timbres et la profondeur de la scène. En deux mots : ça chante !
  • La télécommande en alu est très belle. Par contre, les cônes en PVC ne sont pas terribles et ne rivalisent pas avec des modèles en acier pour la qualité sonore.
  • Le DAC intégré de dernière génération est surprenant. Moi qui suis en général assez allergique aux 24 bits, celui ci ne se singularise pas par une restitution maigrelette comme c’est souvent le cas. Au contraire, l’ensemble a du corps et les voix ont de la matière.
  • La partie drive de très haut niveau permettra d’évoluer sans arrière pensée sur un DAC de course.

 

 

14-.dCS Verdi / convertisseur Délius

 

  • La qualité de fabrication est superbe. Le dessus du coffret en verre minéral, les prises, le menu complet et largement paramétrable, tout respire la santé. La télécommande avec ses doubles fonctions drive et convertisseur est par contre assez discutable au niveau ergonomie. Le chargement du CD est beaucoup plus long que la normale. Ceci semble dû au fait que ce Verdi accepte les CD et les SACD. Sinon, l’ouverture et la fermeture du tiroir sont particulièrement silencieux. Pendant 3 jours, je n’ai écouté que l’ensemble Verdi / Delius. Ce n’est qu’au bout de cette période que j’ai inséré d’autres drives et dac dans le système pour jauger les qualités respectives du drive et du convertisseur dCS.
  • Quand j’ai mis en marche, j’ai trouvé le son extraordinaire. Ultra précis, ultra détaillé, mais en gardant un son doux. Le contraire d’un système Teac. Je n’ai jamais entendu autant d’informations entre les notes.
  • La scène est ponctuelle et profonde. Mais pas très large ni très haute. J’ai la sensation qu’il y a un effet loupe sur le médium / aigu. Mais que cet effet loupe n’est pas du même niveau dans le grave. Quand par exemple j’écoute Céline Dion plage 12 « vole », on entend de manière surréaliste les bruits de respiration. C’est tellement exacerbé que l’on se demande si elle respire avec une bouteille d’oxygène d’un côté et un aspirateur de l’autre.
  • Mais il me manque du poids sur le bas médium. Autant on entend tous ces détails d’aspiration de l’air, autant on n’entend pas sa cage thoracique faire caisse de résonance. Quand j’écoute un disque de Jazz (je ne suis pas fan de ce style de musique, mais c’est parlant comme test), on distingue les informations de cymbales et caisse claire comme jamais auparavant. Mais le discours contrebasse / pied de grosse caisse est absent. En comparaison, le Studer A730 marque le tempo, fait entrer dans la musique, mais pas le pack dCS…
  • Les différents filtres du Délius (4) modifient l’équilibre spectral, mais pas cette notion de swing qui reste absent.
  • En fait, quand on écoute de manière analytique, on se dit (c’est que je me suis fait comme réflexion) : c’est parfait. Mais le côté musical, le feeling, est inexistant.
  • Le Studer utilisé en drive sur le Délius ne modifie pas grand chose à cet aspect.
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15-.dCS Verdi :

 

  • Dans un deuxième temps, j’ai utilisé le drive Verdi seul.
  • Je l’ai directement comparé au Studer 730 et à un drive Métronome T2A. Je l’ai aussi utilisé sur 3 autres convertisseurs : Jadis JD1, Métronome C1A, et Audionote Dac One sérieusement boosté. J’ai utilisé ses sorties XLR et RCA. Franchement, je suis loin d’avoir été emballé par les résultats musicaux.
  • Le manque de feeling, de swing, c’est lui.
  • L’écoute est montante, les notes n’ont pas de poids. Il y a un creux manifeste dans le bas médium. Même le Studer utilisé pour l’occasion en drive est plus équilibré.
  • Quand on passe au T2A, c’est de la boucherie… En comparaison du T2A, le Verdi est totalement absent émotionnellement. La scène sonore est aussi plus petite. Et puis l’assise, l’ampleur générale sont incomparablement en retrait. Carton rouge !

 

 

16-.COMBAK Reimyo CDP777

 

  • Pour un lecteur de ce prix (15.000 euros), il est scandaleux de livrer une télécommande de ce niveau. Celle ci est digne d’un lecteur à 150 euros. Et encore. D’ailleurs lorsque j’ai déballé l’appareil j’ai cru que c’était une télécommande Goldstar… Tant qu’on est dans l’examen visuel et tactile, le couvercle coulissant en plexi est lui aussi assez désagréable à manipuler. Les glissières latérales n’offrent pas un guidage précis et la trappe bouge de droite et de gauche. Pour le prix d’un Accuphase, on en droit d’exiger un objet au fini impeccable…
  • La mécanique est par contre très rapide dans son accès aux plages. De la même manière, lorsque l’on appuie sur « STOP », le blocage du CD est instantané. Le moteur semble doté d’un couple important, on peut espérer une robustesse importante de sa part.
  • L’écoute est surprenante par la taille de la scène en largeur. C’est très clair, sans que l’écoute ne semble montante.
  • L’impression 1ère est une grande vivacité générale.
  • Le grave est très tendu, même s’il ne descend pas particulièrement bas. En comparaison immédiate avec l’ensemble Studer utilisé en drive + le converto Métronome C1A, le Combak est moins riche en informations. Il semble d’ailleurs simplifier le message sur la partie médium aigu. C’est flagrant sur du piano ou des voix. Ce caractère est conservé en utilisant le Combak en drive sur le Métronome C1A. Et le grave a toujours moins de pression et de corps que le Studer, preuve que cette esthétique sonore est dépendante de la mécanique utilisée (JVC professionnelle).
  • Beaucoup trop cher…


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Article écrit par Florent (provence13 sur le Forum).